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Gaël Lépingle : Chant et contre-champ

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Parisien d’adoption, le réalisateur de films et de documentaires revient régulièrement à Orléans, sa ville natale, pour y voir sa famille, ses amis… et pour le travail : c’est lui qui mettra en scène la Traviata, prochaine production de la Fabrique Opéra.

Après Faust l’an dernier, c’est la Traviata, de Verdi, que présentera la Fabrique Opéra les 27, 28 et 29 mars au Zénith. Une proposition de Clément Joubert, le chef d’orchestre, en accord avec Corinne Barrère, la chef de chœur. Mais pour diriger l’ensemble des participants, dont 80 choristes, pour leur expliquer quoi faire et comment se mouvoir, il faut un metteur en scène, et cette fois encore, comme l’an dernier, c’est Gaël Lépingle qui officiera. « C’est l’un des opéras les plus beaux, les plus envoûtants qui existent », se réjouit l’artiste, habitué aux chœurs d’enfants ou d’adultes. « J’ai longtemps gagné ma vie en écrivant des livrets d’opéras pour chœurs, opéras dont Julien Joubert, frère de Clément, écrivait la musique. Régulièrement, on nous demandait de mettre des œuvres en scène. » Des productions spectaculaires, pas de celles qui font ressembler les choristes aux petits chanteurs à la croix de bois… « Je veux que chacun vive son expérience avec intensité et de manière personnelle. Chacun doit être autonome, chercher son personnage. Ça marche très bien, notamment avec le chœur de la Fabrique, qui commence à être très rôdé. »

Musique, théâtre, cinéma…

Gaël Lépingle, avant d’embrasser cette carrière, est passé par le Conservatoire de musique (où son professeur de solfège était Françoise Joubert, mère de Clément et Julien !), puis de théâtre, où il a pris des cours avec Jean-Claude Cotillard – qui l’a d’ailleurs précédé à la mise en scène de la Fabrique. Toute une époque… « On créait des œuvres collectives dans les communes avoisinantes, j’adorais ça. » Gaël Lépingle, grégaire, voire chef de bande ? « Non, car après le Conservatoire, j’ai arrêté la mise en scène, à quelques exceptions près, avant d’y revenir avec les opéras pour chœurs. Je voulais faire du cinéma, et notamment du cinéma documentaire. Or, dans ce contexte-là, on a un ingénieur du son et un cadreur, au maximum ; parfois je cadre et je m’occupe du son tout seul. C’est de l’immersion, de l’écoute, on est discret… » C’est en tout cas très discrètement que notre interlocuteur évoque la sortie, cette année probablement, d’un nouveau film, L’été nucléaire. Pour en savoir plus, rendez-vous dans les salles. Et pour voir une autre facette du talent de Gaël Lépingle… rendez-vous au Zénith !   

Sébastien Drouet

Bio express
14 février 1972 : naissance à Paris
1988 : entrée au Conservatoire d’Orléans (théâtre)
2006 : prix Georges de Beauregard au FID de Marseille avec La prisonnière du Pont aux Dions
2018 : récompensé pour Seuls les Pirates au FID
Avril 2019 : mise en scène de Faust, au Zénith d’Orléans

Toute ressemblance n’est pas fortuite
Seuls les pirates, film social mêlant fiction et documentaire, a été primé au Festival international du Documentaire de Marseille en 2018. L’histoire ? Celle du Théâtre de l’Heure bleue (Saint-Jean-de-la-Ruelle), Ludovic Douare interprétant son propre rôle, celui d’un directeur de théâtre de poche menacé d’expulsion. « Contrairement à mon nouveau film, celui-là a été produit de façon artisanale », indique Gaël Lépingle, son réalisateur, qui espère tout de même une sortie en salle de cette œuvre à part.

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