Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

SAINT-VALENTIN : GOGO OU SALAUD ?

Ça y est, le compte à rebours a commencé : le 14 février c’est la Saint-Valentin, et avant de rentrer de plein fouet dans le mois de l’amour, quelques questions m’assaillent.

Quelles sont les conditions requises pour être éligible à cette célébration ? Par exemple pour la Saint-Roger, c’est clair si je ne m’appelle pas Roger… Exit ! Mais là, sans faire le rabat-joie, l’affaire n’est pas si simple. L’amour c’est UN PEU, PASSIONNÉMENT, À LA FOLIE ou PAS DU TOUT, nous dit-on. Il semblerait qu’en plus ces « notations » ne soient pas constantes, et que même, par acquis de conscience, les mathématiciens sans cœur appellent cela des variables. Bref, comment savoir à l’avance dans quelles dispositions se porteront nos sentiments ce jour ?

Et du coup, que devrons-nous offrir à notre alter ego de cœur ? Un diamant, un sex-toy, des roses… ou leurs épines ? Le spectre est large. Bon, cependant pas de panique, si vous voulez régler la mire au dernier moment, bon nombre d’intervenants peuvent vous sauver la mise car les offres des voyagistes ou des restaurants sont pléthore. Pendant cette journée, tous les moyens sont bons pour faire chauffer votre carte bleue avant de déclarer votre flamme. Mais quand même cette fête a des airs de chantage tacite, elle nous condamne à endosser le rôle du gogo ou du salaud. Que faire ?

Doit-on résister à un pseudo calendrier de l’Avent de 14 cases qui habille ou déshabille notre amour façon chippendale jusqu’au D-DAY ? Doit-on bénir cette fête – qui par origine célébrait la fécondité des oiseaux – afin que le couple n’y laisse pas trop de plumes ?

Faut-il, à date fixe, avoir un alibi et de surcroît apporter une preuve ? L’amour n’est pourtant pas un crime.

L’histoire prouve que les unions les plus fortes ont ignoré ce diktat calendaire. Dans les années 30, Édouard VIII renonça au trône d’Angleterre pour couronner sa reine de cœur. Gunther Sachs fit pleuvoir des milliers de roses sur la madrague de Brigitte Bardot. En 1969, Richard Burton offrit à Liz Taylor une bague de 69 carats pour sceller leur union : il s’agit bien d’une année érotique, pour un amour qui durera toute une vie. Alors vous conviendrez aisément que tout cela ne tient pas dans les 24 heures du mois le plus court de l’année.

Mais loin des célébrités, plus simplement, j’ai vu au printemps un couple très âgé traverser la rue. Malgré un corps abîmé par le poids des saisons, leurs mains chargées d’arthrose étaient crochetées l’une à l’autre, elles formaient une petite cage retenant passionnément leur reste de vie, une aura de bonheur émanait de cette scène, transformant ainsi le passage clouté en une marelle d’enfant. Voilà le Graal absolu, l’heure où le temps ne revendique aucune date, mais seconde après seconde nourrit le bonheur du couple. Voilà je crois, un point de vue incontestable qui doit nourrir notre réflexion, mais un petit conseil toutefois…

Par mesure de précaution, n’hésitez pas en ce jeudi à vous munir d’un petit bouquet, on ne sait jamais !

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