Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Aline, bien dans ses meubles

Aline Contamine, alias Mamzelle Térébenthine, peintre en décor, a choisi comme support le buffet Mado des années 50, qu’elle personnalise à la demande de ses clients. Pour la trouver, il faut faire quelques kilomètres en-dehors de Tours… Sébastien Drouet

Son parcours
Originaire de Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret), Aline, 31 ans, alias Mamzelle Térébenthine, a toujours eu envie de travailler dans la peinture artistique. Au terme d’un apprentissage en alternance dans un CFA et dans l’entreprise de son père (peintre en bâtiment), Aline décroche en 2003 un CAP de peintre applicateur de revêtement. « Un monde très masculin, dit-elle. Nous n’étions que deux filles… » À Paris, elle se forme durant neuf mois à la peinture décorative avant de s’installer à son compte, la vingtaine à peine sonnée, dans son département d’origine. La volonté partagée avec Thomas, son compagnon tapissier de son état, de se rapprocher d’une grande ville comme Tours, les pousse à quitter leur giron sullylois en septembre 2016 pour Souvigné, au nord-ouest de la métropole tourangelle. Une grande maison avec des dépendances pour y peindre à l’aise !

Le déclic
L’idée d’être à son compte est là depuis toujours. Pas facile d’en trouver l’origine… En revanche, s’est posée plus récemment la question du support pour s’exprimer. « Cela aurait pu être autre chose que le buffet Mado, reconnaît Aline. À Paris, on nous a appris la peinture décorative murale, mais le meuble m’est apparu plus accessible pour M. et Mme Tout-le-monde. » Longtemps, à Sully-sur-Loire, Mamzelle Térébenthine a vendu de la déco, en plus de son activité de peintre sur meuble. « Mais je ne m’éclatais pas, je répondais à des commandes… Un jour, il y a cinq ans, j’ai trouvé un buffet Mado, je l’ai décoré pour moi, et il a beaucoup plu. » Et voilà !

Les difficultés
« Il y en a toujours quand on s’installe en indépendant, mais je n’en ai pas rencontré plus que les autres », admet Aline sans entrer dans les détails. Et l’installation à Souvigné, en Gâtine tourangelle ? « Pas difficile, au contraire : les habitants ont été heureux de voir que deux artisans d’art, deux jeunes, arrivaient dans leur village ! »

Les aides
Avant la Touraine, au tout début de son installation, Aline a bénéficié d’une aide financière de 1 000 €, toujours bienvenus, au titre du Défi jeunes. Les autres aides, les soutiens, ont été nombreux, mais l’apport de Thomas a été essentiel dans son tournant créatif : « Il m’a encouragée dans cette voie-là, la décoration de buffets Mado. » À Souvigné, le couple partage un grand atelier près de la maison. « Nous exerçons deux activités complémentaires, et Thomas intervient parfois quand les meubles sur lesquels je travaille ont besoin de réglages… ou d’être déplacés ! »

www.mamzelleterebenthine.com
facebook MamZelle Térébenthine

 

Les +
« Faire ce que j’aime. C’est ce qui permet de supporter les moins ! »
« Gérer ses horaires comme on le souhaite »

 

Les –
Le fait d’exercer à domicile peut parfois être vécu comme une contrainte ; « Il n’y a aucune frontière entre vie privée et vie professionnelle, avoue Aline. Déjà qu’une passion est très prenante… » Mais cela lui convient tout de même ; c’est le luxe de la jeunesse ! « C’est à la fois confortable et inconfortable. Mais on l’a choisi… »

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