Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

ANNE-BÉATRICE A CHANGÉ DE RÔLE

LE MONDE DE L’ENTREPRISE CONNAÎT D’IMPORTANTES MUTATIONS, PORTEUSES DE TENSIONS, DE STRESS, DE CONFLITS. POUR PRÉVENIR LES MAUX ET FAVORISER LE BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL, ANNE-BÉATRICE MARTINEZ, ANCIENNE COMÉDIENNE ET METTEUR EN SCÈNE, A CRÉÉ ABMÉDIA©TION EN 2003 À TOURS. ET CE N’EST PAS DE LA COMÉDIE !

Son parcours

Parisienne d’origine, AnneBéatrice Martinez a embrassé tout d’abord le métier de comédienne, auquel elle a ajouté l’art de la mise en scène. Une activité qu’elle a exercée pendant dix ans et qui l’a amenée à franchir le périphérique pour travailler sur le vivre ensemble et la violence urbaine en Seine Saint-Denis. De fil en aiguille, elle est devenue médiatrice culturelle à la Grande Halle de la Villette. « Le travail de médiation s’est précisé, indique-t-elle, je me suis penchée sur la problématique du comment transmettre. Je suis passée d’artiste à intervenante sur des projets, avant d’obtenir une certification de médiatrice avec l’École professionnelle de la Médiation et de la Négociation. » Elle a créé sa première entreprise dans ce domaine en 2002, puis ABMédia©tion l’année suivante.

Le déclic

C’est le fait d’avoir un regard sur l’entreprise qui a déclenché, alors qu’elle était encore artiste, une envie d’aider les personnes en souffrance au travail. « C’était cruel. J’intervenais dans les entreprises, je voyais ce qui s’y passait pour les salariés, puis je repartais. Et eux restaient. » Sa manière de voir son travail va évoluer : plutôt que de travailler sur la souffrance, elle va opter pour une autre approche, le bonheur au travail : « Cela commence par du bon sens de la part des gens. Ce n’est pas que de la faute des organisations. »

Les difficultés

Anne-Béatrice en voit deux principales. « En tant qu’artiste, cela a été de me sentir crédible dans un monde économique. En même temps, je ne me sentais plus à l’aise dans le milieu artistique. Je faisais de la culture populaire, mais l’entreprise est un milieu d’élite. » Une fois cette appréhension résolue, elle a fini par apprécier cette distance, avec ce regard de metteur en scène que lui offre la fonction de médiatrice.

Les aides

Tours étant, c’est bien connu, une ville de réseaux, les entrepreneurs dans l’âme peuvent se sentir perdus au départ. Les premières portes qu’Anne-Béatrice a ouvertes ont été celles de Femmes 3000. « J’ai vu des femmes qui n’avaient pas peur de se lancer. Mais le plus important, c’est de savoir très clairement ce que l’on veut. Il faut aller vers les autres, demander de l’aide, évaluer ses forces et ses faiblesses. » Autre aide bienvenue : Odyssée création, la Scop (société coopérative et participative) dont elle fait partie – ce qui lui permet d’être salariée bien qu’entrepreneuse –, est accompagnée par des chargés de mission, qui ouvrent aux membres de la coopérative leur carnet d’adresses, leurs réseaux…

www.odyssee-creation.coop

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