La graphothérapie, vous connaissez ? Cette méthode de rééducation de l’écriture est la nouvelle voie choisie par Anne Rage, qui s’est installée après avoir œuvré dans la communication écrite. « J’avais besoin d’un métier en prise directe avec l’humain », dit-elle. Sébastien Drouet
Avant la vie active, Anne a été étudiante…
Bac en poche (nous sommes en 2004), la Chartraine d’origine s’inscrit en fac de sciences du langage à Orléans. Son objectif à l’époque : devenir orthophoniste. Une formation très compliquée à intégrer, seuls 2 à 3 % des postulants étant acceptés dans les écoles après un concours. Finalement, Anne se recentre sur les sciences du langage avant de réussir un master de linguistique et communication. Et après ? C’est un stage chez Scoop Communication qui va décider de la suite : « J’étais assistante du chef de projet, je m’occupais des magazines des collectivités, chargée de la coordination des intervenants, de la relecture, avec de l’écriture aussi. » Un stage convaincant pour tout le monde, au point qu’Anne se voit proposer un CDI avant même la fin de son master ! « J’ai validé mon diplôme pendant que je travaillais… » Mariée à Frédéric en 2011, Anne met au monde son premier enfant en 2012.
Le déclic
Elle ne reprend pas le travail tout de suite. À l’arrêt pendant un an, notre interlocutrice découvre un autre rythme : « J’ai adoré m’occuper de mon enfant, cela m’a ouvert les yeux sur ce que je voulais vraiment faire de ma vie professionnelle. J’avais envie de plus d’humain, je voulais être utile. C’est mon caractère… » Après un retour en entreprise, puis la naissance de sa deuxième fille, Anne décide d’emprunter une nouvelle voie : mais laquelle ? « J’ai réfléchi à la langue des signes, que j’avais abordée à la fac, mais je ne voulais pas être intermédiaire. Je voulais du direct ! » Un article de journal paru en octobre 2016 sur une graphothérapeute installée à Saint-Jean-de-Braye va tout changer : « C’était le métier que je cherchais ! Je l’ai contactée, j’ai cherché des infos sur une école à Paris, j’ai beaucoup échangé avec mon mari qui m’a encouragée. Une semaine après, je quittais l’entreprise et en novembre 2016, je débutais les cours à Paris. »
Son nouveau métier
Désormais graphothérapeute, Anne rééduque l’écriture des enfants ou des adultes – envoyés par un médecin, un professeur, ou venant de leur propre chef. La rééducation s’adresse aux personnes qui tiennent mal leur crayon, qui ont une mauvaise posture, qui sont trop lentes ou trop rapides, dont l’écriture peut parfois être illisible. C’est important : « Un enfant mal dans l’écriture est mal jugé et donc mal dans sa peau. Nous faisons des exercices pour qu’il gagne en confiance, et trouve ainsi le plaisir d’écrire. » Installée à Saint-Jean-le-Blanc avec une orthophoniste, Anne tient à souligner qu’elle reste concentrée sur son activité, ses compétences, en adressant si nécessaire des patients à des psychomotriciens, orthoptistes ou autres : « Si, au cours d’un bilan graphomoteur, je me rends compte qu’il y a des problèmes que je ne peux pas traiter, j’envoie les personnes chez des spécialistes. » Chacun son métier… pour le bien de tous !
17 rue des Grisets, 45650 Saint-Jean-le-Blanc
06 60 96 04 46 – www.annerage-graphotherapeute.fr