Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Après l’immobilier, la déco

Diplômée en criminologie, Agnès Barotte a préféré finalement s’adonner à sa passion qu’étudier les scènes de meurtre. Mais ce n’est que tout récemment qu’elle a ouvert sa boutique de déco, après sept ans à parachaver des logements. Que de vies !

Même si, chez elle, la décoration est très différente, Agnès nous reçoit un peu comme à la maison dans son magasin de la rue du Change, ouvert le 15 mars dernier. Car ce sont avant tout des objets qui lui plaisent qu’elle propose à la vente, des choses anciennes trouvées en chinant, ou du contemporain, souvent créé et conçu à Tours, ou provenant de Belgique et du Danemark. Une activité sans aucun rapport avec son apprentissage premier, celui du droit et de la criminologie étudiés à Paris I, qui a conduit dans un premier temps cette fille de militaire au tribunal pour y exercer le métier de greffière, profession qu’elle n’a pas voulu reprendre après son congé parental (pour sa troisième fille) et tandis que son mari avait été muté en Touraine. « J’aimais la déco, les couleurs, explique-t-elle. C’est alors que j’ai rejoint le Greta des arts appliqués à Paris, quatre jours par semaine, pendant six mois, alors que nous habitions L’Isle- » Un vrai périple à l’issue duquel Agnès va travailler en free-lance, puis dans le mobilier haut de gamme à Saint-Benoît-la-Forêt, avant d’être débauchée par un très grand nom de l’immobilier…

Avant qu’il ne soit trop tard

Un nouveau métier, là encore ? Oui, même si, en tant que chargée de clientèle, elle a dû gérer les travaux modificatifs demandés par les clients, le choix des matériaux, les visites de chantiers… « Je suis partie il y a un an car j’avais envie de faire autre chose, et de le faire avant qu’il ne soit trop tard », avoue Agnès, qui n’a cependant que 46 ans. Mais effectivement, le temps était peut-être venu de se lancer vraiment. C’est en tout

cas ce qu’elle a perçu dans le regard des autres : « Il y a dix ans, je n’osais pas parler de décoration d’intérieur. Quand j’en ai parlé cette fois, cela a semblé une évidence pour tout le monde ! » Ou presque : « Ma mère s’est inquiétée. Il faut dire que je suis désormais seule avec trois filles de 20, 18 et 15 ans… Elles, en revanche, ont tout de suite été enthousiastes, avec l’inconscience des ados. Elles viennent jouer à la marchande parfois. » C’est d’ailleurs l’aînée qui a soufflé le nom du magasin à maman : petite, elle appelait ainsi, « fleurenplume », les pissenlits qui volent au vent. Accompagnée par la CCI, mais en grande partie autodidacte, Agnès se félicite d’avoir choisi cette nouvelle voie, cette nouvelle vie… qui la fait travailler pratiquement sept jours sur sept : « Le rythme est différent, mais je suis ravie. J’ai gagné en sérénité et désormais, c’est moi qui décide de tout. C’est un luxe, et une difficulté, même si les autres commerçants du quartier sont toujours là pour me donner des conseils, et même si j’ai trouvé de l’aide auprès d’amis qui ont créé leur entreprise. » Ses anciens collègues la trouvent épanouie, rayonnante. Quant à sa maman, elle a passé une semaine ici à faire la peinture et à enfoncer les clous !

Fleurenplume, 18 rue du Change à Tours – 09 81 92 06 73

BIO EXPRESS

Bio 1992 : diplôme de criminologie 2002 : diplôme en décoration d’intérieur 2007 : chargée de clientèle dans l’immobilier 2014 : ouverture de Fleurenplume

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