Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Arnaud Ardoin, l’itinéraire médiatique

Curieux, vif et attentif : ce sont sans doute les premières qualités d’Arnaud Ardoin, journaliste politique sur LCP. Rencontre avec un Orléanais du petit écran.

Agréable quadra posé, costumé et bien coiffé : c’est l’image d’Arnaud Ardoin à l’écran. Une vingtaine d’années auparavant, son style était tout autre ; cheveux longs et cœur vaillant, il donnait des cours de tennis et fréquentait la fac d’Histoire d’Orléans en dilettante. « J’étais insouciant, j’écrivais des poèmes au rythme de mes rencontres. » Un soir, une amie lui suggère de piger pour La Rép. C’est en 1992 qu’il réalise un premier reportage pour le cahier Sports, le rédacteur en chef de l’époque lui dit tout de suite qu’il ne sera jamais journaliste. Il devra se contenter d’être correspondant, il suivra avec intérêt le quartier de l’Argonne. «Ça m’a permis de comprendre que ce métier c’est avant tout aller à la rencontre des gens. »
Trois ans plus tard, il devient rédacteur en chef d’un magazine orléanais, L’Accent, qui fera long feu.
Après une formation de JRI (journaliste reporter d’images) à Paris, Arnaud s’embarque pour Belgrade caché dans un bus pour faire un reportage pour France 2. En 2001, il se rendra à New York pour suivre Jacques Chirac, c’était le premier Président à se rendre sur les décombres du 11 Septembre. « Face à cette catastrophe, j’ai ressenti une énorme impuissance devant un peuple décimé. » Arnaud travaillera pour M6 et Canal avant d’être engagé par Ivan Levaï comme présentateur à La Chaîne Parlementaire. « J’étais venu pour être reporter et pas présentateur... »
Une pincée du syndrome Guy Degrenne et quelques belles rencontres plus tard, Arnaud a su s’imposer et se forger une carrière de journaliste politique. Il est rédacteur en chef de l’émission Ça vous regarde, où il mène les débats en direct entre hommes politiques et citoyens. Un rythme soutenu car il rentre chaque soir à Olivet retrouver sa famille. Alors heureux ? « Je suis très heureux de ma vie, mais je doute tout le temps. Je suis à la fois dur et fragile : est-ce que les choses que je fais ont du sens ? Est-ce que c’est juste ? » Les qualités pour être journaliste ? « Quelles que soient les circonstances, il faut aimer les gens, les écouter, les provoquer et faire preuve d’impertinence. »

Si vous étiez…

Un scoop
Le Watergate, c’est énorme de faire tomber un Président, l’idée du journalisme d’investigation c’est de mettre la plume là où ça fait mal ! Aux États-Unis la presse est réellement un contre-pouvoir, c’est culturel.
Une loi
Séparation de l’Église et de l’État : c’est comme cela que la République a eu du sens. C’est une loi fondatrice.
Une devise
« Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. » Les obstacles me renforcent, ce sont des moments d’apprentissage.

 

 

 

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