Peintre et illustrateur, Arnaud Faugas représente depuis vingt ans Bordeaux, ses fêtes et ses vignobles….
Bordeaux est devenue la ville que j’avais rêvée ! » En 1992, Arnaud Faugas a déjà bien baroudé lorsqu’il revient dans sa région d’origine. « La belle endormie » est encore cette ville à la pierre noircie, aux quais infréquentables. Pourtant Arnaud se projette déjà tout autrement. De retour des États-Unis, il a été marqué par la manière dont les Américains s’approprient leur ville, par leur approche décomplexée ; « J’ai été influencé par le New Yorker, ses illustrations libres, colorées. Un jour, je suis entré dans un bar-tabac, j’ai acheté un carnet de croquis, une plume, une bouteille d’encre et une palette de peinture pour enfant. J’ai commencé à peindre, j’avais 30 ans. » Le style ; proche de l’illustration, la technique ; à l’aquarelle et à l’encre de Chine, les thèmes ; Bordeaux, le vin, la musique, tout est déjà là pour sa première exposition un an plus tard. Sous les pinceaux d’Arnaud, les quartiers s’animent et prennent un air de fête, la musique résonne, les tonneaux roulent le long de la Garonne ; le vin coule, les rues se remplissent d’une foule dense et colorée, les monuments se parent de lumière… « J’ai dans la tête un Bordeaux de comédie musicale où tout danse et virevolte », commente l’auteur. D’un Bordeaux en fêtes, Arnaud Faugas s’envole dans un Paris découpé en quartiers, puis à des châteaux dont il apprécie l’architecture viticole et le mode de vie raffiné, en passant par les fables de La Fontaine ou les sept péchés capitaux. S’il a collaboré régulièrement avec les éditions Horizon Chimérique, et honoré de nombreuses commandes, ce peintre étonne toujours par son incroyable spontanéité et fraîcheur. « J’ai un travail régulier sur la ville et le vin qui sont mes thèmes de prédilection, mais j’aime tout autant les commandes, qui m’ont permis d’aborder de nouveaux thèmes. » Ainsi, Arnaud Faugas a réalisé des étiquettes de châteaux, illustré les boîtes de M le Macaron ou encore les assiettes de Table à part. À partir des années 2000, il se lance dans les grands formats : « Il faut particulièrement soigner la composition. On rentre dans un grand format, attiré par les couleurs et les formes, avant de se plonger dans une histoire. Ils sont un lien entre le passé et le présent. » Et c’est l’histoire de Jefferson à Bordeaux en 1787 que racontent les dernières toiles d’Arnaud Faugas à l’occasion de sa prochaine exposition à Washington.
Sa citation
« Bordeaux m’inspire toujours. Pourtant j’ai maintenant envie de découvrir de nouveaux horizons. »
Bio express
1960 Naissance à Bordeaux
1993 1re exposition à la Cité Mondiale
2006 Exposition « Bordeaux en fêtes » (grands formats)
Septembre 2015 Exposition galerie Stanford & Washington Art Gallery
Il aime
Une ville avec des avenues dégagées, une architecture qui n’est pas ostentatoire, loin des grandiloquences impériales de Paris. « On est toujours ensemble » !
Il n’aime pas
Cette douceur, ce confort bordelais a aussi son mauvais côté. Ça manque parfois d’excitation, ici le sens de l’urgence n’existe pas !