Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Béatrice fait le lien

Béatrice Pawlik, 44 ans, a profité de sa connaissance de l’international et d’un réseau plutôt dense pour créer son activité en 2014 : l’accueil des clients étrangers des entreprises, l’organisation de séjours linguistiques qu’elle livre clés en main, et l’aide à la mobilité entrante et sortante. Sébastien Drouet

 

Son parcours

Née en Bourgogne de parents polonais, Béatrice Pawlik a effectué son premier voyage à 3 ans. Ensuite, elle n’a pas arrêté : fille au pair en Allemagne, stagiaire dans l’export en République tchèque, puis de nouveau fille au pair à Chicago, pendant deux ans. Cela ne vous surprendra pas : Béatrice parle couramment polonais, allemand et anglais. À son retour en France, en 1998, elle passe une maîtrise de sciences et techniques en commerce international avant de partir en Pologne, où elle met en relation les entreprises françaises et polonaises pour le compte de la filiale d’une banque française. Après deux ans en Suisse, elle arrive à Chambray pour suivre son époux. Désireuse de s’occuper de ses enfants, Béatrice s’investit dans le domaine associatif (toujours en lien avec l’étranger), puis, de 2012 à 2014, codirige une SARL qui vend du matériel de sport nord-américain – c’est une passionnée de hockey sur glace. Pendant ce temps, après s’être occupée du séjour d’une Américaine, elle commence à chercher des familles d’accueil.

Le déclic

Petit à petit, Béatrice se prend au jeu : « Des jeunes venaient en voyage d’immersion et je leur trouvais des familles d’accueil en Touraine. Puis, des familles m’ont demandé l’inverse, d’emmener leurs enfants aux États-Unis. » En 2014, elle va à Minneapolis, ville jumelle de Tours, avec dix jeunes. Puis y retourne avec un groupe de vingt. De fil en aiguille, son affaire prend tournure. « J’ai créé cette activité en tenant compte de cette situation et du constat que beaucoup de gens me demandaient conseil. » Béatrice précise : son travail ne consiste pas à faire des recherches sur Internet. « J’ai déjà des partenaires, ce sont des entreprises que je connais et en qui j’ai confiance. »

Les difficultés

Béatrice en note une, essentiellement : l’isolement. « C’est la raison pour laquelle je travaille avec d’autres entreprises. » Au quotidien, il faut de la pugnacité, de la ténacité. Le fait d’être une femme ? Dans ce domaine, c’est un atout. Car Béatrice rassure. En tant que femme, elle met tout de même en avant la complexité de mener à la fois sa maison et son entreprise.

Les aides

La plus importante : celle de son mari Dominik, « qui m’a aidée et qui s’occupe des deux enfants ». Mais aussi le réseau de 150 familles d’accueil en Touraine, la Mairie de Tours… Un conseil pour vous qui nous lisez : « Il faut oser demander. Quand vous demandez, on vous aide. Et si ce n’est pas la bonne personne du premier coup, elle vous dira où aller. »

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LES +

La liberté créatrice : « Je pense, crée, teste, mets en œuvre de nouveaux projets sans devoir demander l’autorisation à un supérieur. »
La liberté d’organisation et de gestion du temps.
La liberté de se tromper pour pouvoir recommencer et s’améliorer.

 

LES –

L’isolement : « On se retrouve très vite la tête dans le guidon à se concentrer sur son métier. »
Les charges sociales « qui ne garantissent pas forcément une protection sociale et une prévoyance adéquate ».

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