Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Bertrand Deshayes… ou la vie est un long fleuve fertile !

Capitaine tout feu tout flamme… pirate au long cœur… et explorateur épicurien… cet amant fidèle du fleuve roi ne garde rien dans sa poche et surtout pas sa langue. Il nous embarque dans sa longue traversée qui est loin d’avoir dit son dernier mot. Foi de marinier !  Philippe Chastanet

 

D’emblée, sur le pont supérieur de son Girouet, il met cartes sur table : « le capitaine du restaurant c’est Nathalie (son épouse). Le capitaine de la sterne, c’est moi ! ». Mais si ses embarquements immédiats sur Loire ont déjà entamé leur saison, le restaurant, qui fait la part belle aux produits bios et locaux, va faire une petite pause. Ou plutôt est en cours de… réorientation… « pour aller vers un concept moins traditionnel, plus léger et convivial, avec une ouverture sur l’extérieur ! ».  Le projet se peaufine mais Bertrand n’en dira pas plus tout en s’agaçant sur l’ambiance des quais de Loire. « Ce quai du Châtelet je m’y sens un peu seul au milieu ! Ce devrait être un lieu d’animations pas celui où l’on vient se bourrer la gueule en fin de soirée… ». Et, de guerre lasse, le capitaine de faire la liste des tapages nocturnes et autres dégradations de l’environnement. « Et des bateaux aussi ! Là, deux fois en 15 jours… » s’agace l’homme en marinière. Il admet néanmoins la volonté du maire actuel de vouloir faire vivre ces quais mais le constat reste morose. « Même si la situation du restaurant est bonne, au bout de 10 ans, ça ne décolle pas… l’hiver c’est saison morte ! ». Sous son bonnet de marin (ou chapeau de marinier, selon !), Bertrand Deshayes reste un inconditionnel amoureux d’Orléans. Descendant, du côté paternel, de la fameuse famille de vinaigriers Dessaux, il a également été l’un des piliers de l’organisation de l’embrasement de Sainte-Croix lors des fêtes johanniques et reste, toujours, intarissable sur le symbole de l’étendard. Les pensées imperturbablement tournées vers le lit du fleuve, il a le regard doux en évoquant sa femme. « Elle est fatiguée ! À bosser en permanence, elle ne voit quasiment jamais le soleil… ». Mais le positif revient à la charge dans un sourire radieux quand il évoque ses 50 printemps. « Pour la première fois, j’ai fait une grosse fête. Tout ce qu’on vit maintenant c’est du bonus, alors, profitons de la vie ! 

 

Violon
À l’âge de 8 ans, notre marinier prend l’archet et la direction du conservatoire d’Orléans ! « En fait, ce n’est pas le violon que je souhaitais apprendre mais le piano. Hélas, il n’y avait plus de place, donc ce fut le violon… » Et ce, pendant 12 ans !

Papi
Bertrand admire toujours son grand-père maternel ! Ce « papi »  qui travaillait, à Paris, au ministère des anciens combattants.  « Il nous emmenait à la pêche à Saint-Hilaire et nous parlait du général De Gaulle ». Rien de surprenant : Il fut le secrétaire général de la construction de son mémorial à Colombey-les-Deux-Églises !

Photo
Son appareil photos n’est jamais loin ! « C’est une passion depuis toujours ! J’ai une mémoire sélective et la photo m’aide à fixer des instants ! ». Une activité intimement liée avec la Loire dont il aime à immortaliser la vie. « Des clichés paysagers mais pas uniquement ! ».

Voyages-voyages !
Toujours et encore… « Tous les ans, on s’offre une escapade au soleil ! J’ai régulièrement besoin d’aller voir ailleurs ! » admet Bertrand. « De prendre du recul et de m’abreuver d’autres cultures ! ». Certes, entre deux voyages, il garde son pied-à-terre orléanais mais, aujourd’hui, il l’avoue : « je me dis parfois que je suis arrivé au bout… ».

 

Bio express 

28 novembre 1965 : naissance à Orléans
1985 : fait une année de médecine à Tours
1986 : devient instituteur suppléant
1987 : se lance dans la grande aventure « cigales et grillons »
2008 : crée le restaurant « le Girouet » à Orléans

 

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