L’ex All Blacks, 57 sélection pour la nouvelle-Zélande à son actif, se reconvertit en homme d’affaires bordelais. Ses atouts phares . Sa notoriété, son expérience du rugby de haut niveau et son amour de la région.
Sympathique et décontracté, Byron Kelleher n’est pas du genre à s’encombrer des formalités. À peine rencontré, il vous claque la bise et vous tutoie. Cela pose l’ambiance. Depuis qu’il a raccroché les crampons, le “Bison”, comme le surnommaient ses coéquipiers toulousains, ne s’est pas beaucoup reposé. Sollicité de toute part, il voyage beaucoup. Mais lorsqu’il se pose, c’est à Bordeaux. « Je pouvais aller partout dans le monde. Au Japon, en Angleterre, à Monaco, à Bangkok, à Hong Kong, à Paris… » Il a pourtant choisi le Sud-Ouest. Un choix de coeur. Amoureux du Sud-Ouest « J’aime cette région, la terre, la mer, les forêts, les vignes, les contrastes de couleurs. J’aime aussi la gastronomie et l’art de vivre qui imprègne la culture des gens ici. Je suis tombé amoureux du Sud-Ouest. » Bien que jeune retraité du rugby – il n’a que 36 ans –, il ne quitte pas totalement le domaine du ballon ovale. « J’ai envie de transmettre les tactiques du rugby mais aussi et surtout les valeurs du sport importantes dans la vie. » Byron Kelleher animera donc prochainement des “camps” pour les jeunes et interviendra également auprès des Lionnes du Stade Bordelais ! Ambassadeur de l’art de vivre à la française Ce qu’il a acquis durant sa carrière de rugbyman lui sert aussi pour se muer en homme d’affaires bordelais. Consultant, il propose aux entreprises de créer leur « haka », danse guerrière maorie qui a fait la réputation d’invincibilité des All Blacks. « Expression de la vigueur et de l’identité d’un groupe, c’est une très bonne manière de renforcer l’esprit d’équipe et les performances de l’entreprise. » Haka, c’est aussi le nom de la société de consulting qu’il a fondée avec Laurent Morin autour d’une “équipe” de neuf marques. Le projet s’articule essentiellement autour de la gastronomie, du vin, du champagne, mais la marque de vêtements Khamo, un produit 100 % français produit à Mimizan, fait également partie de la “team”. Tout naturellement, Byron Kelleher est devenu l’ambassadeur d’un art de vivre à la française dont il a adopté la culture et les codes. Si l’équipe compte neuf membres, c’est en référence au numéro inscrit sur son maillot de joueur de rugby pendant toute sa carrière. Le logo de la société ? Le koru, évidemment. « La jeune pousse de cette fougère argentée de Nouvelle-Zélande a la forme d’un neuf et le koru agit telle une protection à travers le voyage de la vie nous donnant force et courage. » C’est aussi le symbole d’une nouvelle vie et de nouveaux commencements, tout à fait en adéquation avec l’évolution du champion.
Bio express
1999 : rejoint l’équipe des All Blacks et est élu meilleur joueur pour la saison 2009 des Super 12 – 2007 : signe avec le Stade Toulousain. Le Club devient champion de France – 2012 : en avril, il raccroche les crampons – 2013 : crée « Haka, Byron Kelleher et Laurent Morin consulting »