Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Carmen, tous en scène !

Permettre à tous de découvrir l’opéra : tel est le credo de l’association « La Fabrique Opéra » qui monte Carmen, entourée de professionnels confirmés et en devenir.

L’aventure commence il y a à peine deux ans quand Clément Joubert, chef d’orchestre, orchestrateur, enseignant au conservatoire d’Orléans et clown, comme il se définit lui-même, est contacté par La Fabrique Opéra, basée à Grenoble. Cette association qui produit des opéras coopératifs a pour ambition d’ouvrir un plus large public aux arts lyriques. Le concept : monter un opéra avec une narration pour bien comprendre l’histoire, dans une salle populaire, à des tarifs abordables, en impliquant des jeunes, étudiants, apprentis, lycéens dans l’organisation…

 

Retrouver l’opéra, cet art populaire

Quel défi des plus séduisants pour Clément Joubert qui « aime faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux ! ». L’engouement est bien là, la motivation aussi. Le défi est relevé, à Orléans : ce sera Carmen ! Un choix assez évident pour la toute nouvelle association La Fabrique Opéra Val de Loire, essaimée de sa grande sœur grenobloise, puisque le livret de Georges Bizet contient plusieurs tubes !

Rapidement, l’équipe doit s’étoffer. Clément Joubert sera à la baguette, Ludovic Meunier, scénariste et Jean-Claude Cotillard à la mise en scène. Côté voix, le casting a attiré plus de 400 candidats venus du monde entier. 12 ont été retenus, tous des professionnels confirmés. Les chefs de chœur sont eux aussi réputés. Aux instruments, l’Orchestre de Léonie confirme le très haut niveau artistique des acteurs de premier plan que sont les musiciens.

 

Des jeunes, moteur du projet

Ce ne sont pas moins de 400 jeunes qui sont impliqués dans le projet et sans eux, celui-ci ne pourrait exister. Leur implication est l’un des fondements de l’opéra coopératif. « C’est parce que des lycéens et des apprentis vont participer à ce projet-là qu’ils vont s’intéresser à l’opéra, souligne le sémillant chef d’orchestre, et on l’espère, leurs amis, leur famille, plein de gens qui ne seraient pas venus à l’opéra d’eux-mêmes. »

Ainsi, les lycéens de Charles Péguy ont imaginé la scénographie, ceux de Gaudier Breska sont en charge des décors et ceux ou plutôt celles de Paul Gauguin s’affairent aux 200 costumes. Les apprentis sont aussi de la partie : au CFA de la Chambre des Métiers, on travaille sur les coiffures et les maquillages, le CFA de l’AgglO se penche sur l’accueil du public. Quant aux étudiants du CFSA de l’AFTEC, ils s’attèlent à la communication. Une véritable fourmilière à l’œuvre dans un timing bien précis. « J’ai été épaté par la qualité de propositions, l’intelligence et le sens artistique de ces jeunes », commente Jean-Claude Cotillard.

« L’opéra est un art total, dans lequel n’importe qui peut se plonger : il y a des costumes, des décors, des lumières, une mise en scène, des chanteurs, des instrumentistes… », argumente Clément Joubert. C’est en tout cas un projet passionnant à suivre et un spectacle assurément à ne pas manquer.

 

Infos pratiques

20, 21 et 22 mars au Zénith d’Orléans
Tarifs : entre 15 et 62 € la place
Renseignements et réservations sur lafabriqueopera.com

 

 

 

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