Ancienne administratrice d’une compagne théâtrale, Carole Bonetti, 36 ans, s’est lancée dans la fabrication de biscuits bio.
L’impression d’exister
Le plus dur, c’est de trouver son équilibre. Carole, débarquée à Orléans en août 2010, semble désormais danser du bon pied. Et avant, elle jouait à la marelle ? Titulaire d’un master 2 de développement culturel, elle a d’abord travaillé à Paris dans un orchestre en tant que chargée de production. Après un bébé, elle retourne travailler pour le compte d’une compagnie de théâtre à Beauvais. Le tout sans vrai tête-à- tête avec elle-même : « Je ne m’étais jamais questionnée sur mes envies. Quand on est bon élève, on se pose sur des rails. » Presque en service télécommandé. C’est à partir du jour où l’on refuse des offres d’emploi que l’on se rend compte que quelque chose a changé. En temps de crise, vous n’êtes pas folle ? « En fait, quand je suis arrivée à Orléans, je me suis vraiment investie dans la crèche. Et puis j’ai rencontré une fille qui se formait au coaching. Elle m’a proposé d’être son cobaye. »
Sortie de route ou de doutes ?
Sortie de route ou sortie de doutes ? Toujours est-il que Carole quitte les sentiers battus. Prend un peu de temps pour affiner son projet. Elle souhaitait ouvrir un café culturel ? Ça attendra. Rien ne sert d’être plus royaliste que le roi. « Je me suis recentrée sur quelque chose de plus personnel et qui ne nécessite pas de gros investissements financiers. Je voulais faire quelque chose avec mes mains plutôt qu’avec ma tête. » Ça tombe bien, Carole est du genre bec à sucre. Et à Orléans, elle découvre la particularité des farines Roche- fort, l’un des aliments de base de ses futurs biscuits. Sans CAP, elle ne peut pas se lancer dans la pâtisserie fraîche. Va pour le croquant ! « C’est stimulant d’être dans une dé- marche créative », dit-elle, sans savoir vraiment où cela la mènera. L’important, c’est qu’elle sait juste où elle en est.
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