Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Carole du théâtre aux petits gâteaux


Ancienne administratrice d’une compagne théâtrale, Carole Bonetti, 36 ans, s’est lancée dans la fabrication de biscuits bio.

Après tout, rien ne sert de s’affoler. Surtout quand, depuis presque un an, on n’est plus astreinte à la « déprime du dimanche soir ». C’est l’une des joies d’être sa propre patronne. Alors Carole profite, savoure son p’tit coin de paradis : « Je ne regrette pas du tout. Et puis, je fais ça de façon mesurée, sans me mettre trop de pression. Même si, financièrement, il  ne faut pas  que je regarde trop mon chiffre d’affaires ! » C’est que, depuis qu’elle a créé son auto-entreprise de fabrication de biscuits bio, Carole tourne à environ 500 € par mois de recettes. Le pactole est bien monté à 1200 € en septembre dernier, mais pas de quoi concurrencer l’émir du Qatar. Et alors ? Maman de deux petites filles, Carole s’octroie maintenant le luxe de prendre son temps, en travaillant deux jours par semaine à la confection et à la vente de ses friandises. En début de semaine,  elle  participe aussi au fonctionnement de la crèche parentale du P’tit Mouflet. La montre posée sur la table pour ne pas louper la sortie de l’école, elle prend aussi à cœur son rôle de maman… gâteau.

L’impression d’exister 

Le  plus dur,  c’est de trouver son équilibre. Carole,  débarquée à Orléans en août 2010,  semble désormais danser du bon pied. Et avant, elle jouait à la marelle ? Titulaire d’un master 2 de développement culturel, elle a d’abord travaillé à Paris dans un orchestre en tant que chargée de production. Après un bébé, elle retourne travailler pour le compte d’une compagnie de théâtre à Beauvais. Le tout sans vrai tête-à- tête avec elle-même  : « Je ne m’étais jamais questionnée sur mes envies. Quand on est bon élève, on se pose sur des rails. » Presque en service télécommandé. C’est à partir du jour où l’on  refuse des offres d’emploi que l’on se rend compte que quelque chose a changé. En temps de crise, vous n’êtes pas folle ? « En fait, quand je suis arrivée à Orléans, je me suis vraiment investie dans la crèche. Et puis j’ai rencontré une fille qui se formait au coaching. Elle m’a proposé d’être son cobaye. »

 

Sortie de route ou de doutes ?

Sortie de  route ou sortie de  doutes ? Toujours est-il  que Carole quitte les  sentiers battus.  Prend un peu de temps pour affiner son projet. Elle souhaitait ouvrir un café culturel ? Ça attendra. Rien ne sert d’être plus royaliste que le roi. « Je me suis recentrée sur quelque chose de plus personnel et qui ne nécessite pas de gros investissements financiers. Je voulais faire quelque chose avec mes mains plutôt qu’avec ma tête. » Ça tombe bien, Carole est du genre bec à sucre. Et à Orléans, elle découvre la particularité des farines Roche- fort, l’un des aliments de base de ses futurs biscuits. Sans CAP, elle ne peut pas se lancer dans la pâtisserie fraîche. Va pour le croquant ! « C’est stimulant d’être dans une dé- marche créative »,  dit-elle, sans savoir vraiment où cela la mènera. L’important, c’est qu’elle sait juste où elle en est.

 

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