Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Ces parents qui jouent les espions

Il y a ceux qui prônent la rigueur et ceux qui préfèrent le laxisme : chaque parent a sa méthode pour élever ses enfants. Dans tous les cas, mieux vaut privilégier la surveillance à l’espionnage, même si celui-ci est parfois nécessaire…

Parce que vacances riment souvent avec insouciance, les parents ont tendance à lâcher du lest en été. Au mieux, les jeunes, plus libres, franchissent une nouvelle étape sur la voie de l’autonomie et des responsabilités ; au pire, ils en profitent pour faire des rencontres malveillantes et des découvertes, pas toujours légales. D’où l’importance de les guetter de près…

L’âge des découvertes

« Espionner ses enfants ? Quand on commence à s’inquiéter pour eux, oui ! Car, à 16 ans, on veut épater les amis, mais on n’a pas conscience qu’une bêtise peut gâcher une vie ! », avoue Audrey, belle-maman d’une jeune fille en crise. Les adolescents sont en effet les plus vulnérables face aux mauvaises expériences. Pendant les vacances, ils se laissent facilement influencer par leurs nouveaux camarades et, inconscients ou naïfs, commettent ainsi leurs premières incartades : alcool, cigarette, drogue, sexe, vols, mensonges…

Il en va du devoir des parents de les prévenir des conséquences de leurs actes. Toutefois, l’interdiction stricte et formelle, tout comme la surveillance excessive, n’est pas non plus une solution puisqu’elle intrigue, frustre et pousse à l’infraction. Il faut trouver le juste milieu pour anticiper les risques tout en responsabilisant l’enfant. Le but est de l’amener à se rendre compte, par lui-même, de ce qui est bon ou mauvais pour lui. L’adolescence est aussi la période où l’on se cherche, où l’on teste ses capacités et dépasse ses limites, quitte à se mettre en danger.

Ainsi, en bord de mer, les casse-cou font les fous sur leur planche de surf et, à la montagne, ils dévalent les chemins escarpés sur leur vélo à toute vitesse. Pour minimiser les chutes, entre autres, il faut sécuriser leur équipement et, si possible, les accompagner. S’ils refusent l’escorte de leurs parents, il est possible d’engager un animateur ou un guide touristique, voire de se concerter avec d’autres parents pour qu’un adulte soit présent. L’acquisition ou le prêt d’un téléphone portable peut aussi rassurer les mamans poules qui s’inquiètent à tout bout de champ. Les plus angoissés trouveront une solution réconfortante dans l’acquisition d’un système de géolocalisation.

Les mauvaises rencontres

Vacances riment aussi avec indépendance. Les parents travaillent pendant que leurs enfants se reposent, les laissant parfois seuls et livrés à eux-mêmes. Afin de limiter ce gain de liberté, mieux vaut les inscrire dans des structures de garde ou de loisirs agréées. Colonies de vacances, centres aérés, clubs de sport et autres stages en tout genre occupent les chérubins tout en les encadrant.

Le contrôle parental est une sécurité indispensable pour les protéger des sites malintentionnés

Cela ne signifie pas qu’ils sont à l’abri des bêtises pour autant. Les mauvaises fréquentations sont partout et difficiles à contrôler. S’il est inutile de leur interdire de voir leurs copains – ils risqueraient de les rejoindre dans votre dos, ce qui augmenterait les risques en cas de problème –, vous pouvez néanmoins leur dire de se méfier. Rencontrer la famille de leurs amis permet aussi d’asseoir son implication dans leur éducation. « Il faut toujours avoir un œil sur eux, savoir ce qu’ils font, où ils sont et connaître les personnes qu’ils fréquentent » déclare Anne-Sophie, une maman prudente.

Les dangers du virtuel

S’il est un endroit où il est compliqué de surveiller les relations de ses enfants, c’est bien sûr internet. Le contrôle parental est une sécurité indispensable pour les protéger des sites malintentionnés. Les mots de passe doivent être régulièrement vérifiés voire renouvelés pour davantage de sûreté. « J’ai déjà fouillé la page Facebook de ma fille » reconnaît Audrey, assistante maternelle. « On peut fouiner dans les affaires de ses enfants lorsqu’on estime qu’ils ne méritent plus notre confiance. » Des propos que corrobore Sonia, maman de deux petites filles : « Mieux vaut tout savoir ! Lire un journal intime ne me poserait aucun problème si ça pouvait me rassurer ! »

Et c’est là que se positionne justement la frontière entre la sécurité et le respect de la vie privée. Espionner ses enfants quand leur comportement devient inquiétant est compréhensif ; vouloir connaître le détail de leurs journées par simple curiosité est une attitude déplacée qui ne les aidera sûrement pas à évoluer.

S’il existait une formule magique pour devenir un père ou une mère exemplaire, elle serait connue depuis longtemps ! Rien ne vaut le dialogue et la prévention pour apprendre à faire confiance à ses enfants.

Romance Lebeau

(Visited 10 times, 1 visits today)
Partager sur facebook
Partager sur email
Partager sur whatsapp
error: Ce contenu est protégé par la propriété intellectuelle des rédacteurs et rédactrices d\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\'Edith Magazine.