Ne plus sentir le tabac froid, retrouver son souffle, avoir une belle peau… Autant de bonnes raisons pour décider de stopper. Pas si facile.
Il n’est jamais trop tard, même si vous fumez depuis plusieurs décennies : les risques de problèmes de santé commencent à diminuer dès l’arrêt. De même, il ne faut pas se décourager après l’échec d’un premier essai : plusieurs tentatives sont souvent nécessaires avant de réussir à décrocher définitivement. Chacun aura besoin d’un certain laps de temps et de méthodes différentes pour parvenir à s’arrêter.
Trois types de dépendance
La dépendance physique est liée à la nicotine et aux effets euphorisants qu’elle a sur notre corps. C’est la plus compliquée à combattre, son arrêt se traduisant par des symptômes de manque, comme la nervosité.
La dépendance psychique est liée aux sentiments que l’on peut éprouver en fumant : détente, stimulation de la réflexion, etc.
La dépendance comportementale concerne la gestuelle associée à cette pratique et tout ce qu’elle implique socialement : fumer donne une contenance, permet de se sentir intégré dans un groupe…
Arrêt brutal ou progressif ?
Si les professionnels ont longtemps dit que seul un arrêt brutal pouvait fonctionner, ils ont cependant fini par reconnaître que cette méthode ne convenait pas à tout le monde. D’autant qu’arrêter la cigarette du jour au lendemain peut se révéler très anxiogène, surtout s’il y a une grosse dépendance psychique. Arrêter progressivement peut être la bonne méthode, à condition de ne pas laisser traîner les choses : à partir du moment où vous avez décidé de réduire, il faut qu’au bout de six semaines maximum, vous ayez complètement arrêté. Pour bien réduire, déterminez d’abord quelles cigarettes vous sont « essentielles » : celle du matin ; celle que vous allumez en rentrant du travail le soir… Ce sont celles que vous arrêterez en dernier.
Quels substituts choisir ?
Les substituts nicotiniques peuvent se présenter sous forme de patchs, de gommes à mâcher, de comprimés ou, innovation récente, de cigarette électronique. La première génération a été mise au point par un Chinois en 2003. Elle a la forme d’une cigarette classique. La partie « tabac » présente à son extrémité une diode simulant visuellement la combustion, et à l’autre extrémité une résistance qui plonge dans la partie « filtre ». On compte environ 500 000 utilisateurs en France, même si l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé recommande de ne pas l’utiliser. Ses défenseurs mettent en avant l’absence de goudron et des doses de nicotine faibles, mais les solutions de la e-cigarette sont composées de propylène glycol ou de glycérol.
Autre atout : le prix moyen d’une recharge d’e-cigarette est de 10 euros pour un modèle de base. Soit l’équivalent d’environ 50 cigarettes industrielles. Paradoxe : si elle est interdite au Brésil et en Argentine, elle est considérée comme un médicament en Autriche ou au Danemark. En attendant les résultats de l’enquête demandée par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, de plus en plus d’utilisateurs semblent satisfaits et apprécient son utilisation dans les lieux publics interdits au tabac. Alors, e-cigarette, patchs, ou gomme à mâcher… Quelle que soit la méthode que vous choisirez, courage !
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