Dessinatrice, illustratrice, Charlotte est aussi fondatrice de la marque et de la boutique Les Gens Heureux (où elle propose d’autres marques que la sienne), ouverte il y a dix ans à Olivet.
Problématique : Le premier mois du confinement, Charlotte, qui avait dû cesser son activité et mettre sa salariée au chômage partiel, était en « état de sidération ». Vendre sur Internet, puisqu’elle a un site ? « Je n’avais pas l’esprit à cela », convient-elle. Mais quand un deuxième mois de confinement s’est dessiné, « je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose ».
Solutions : En passant par les réseaux sociaux, Charlotte a pu exposer des sélections et monter un petit service de livraison à domicile. Un succès : les commandes ont afflué. « Cela m’a bien aidée à traverser la crise tout en gardant le contact avec les clientes. » Mais notre interlocutrice n’a pas l’intention de poursuivre cette expérience-là : « Je préfère le contact direct. » Justement : depuis la réouverture des lieux physiques, le 11 mai, les clientes répondent présent. De nombreux mails émanant de la Chambre des métiers et autres institutions ont informé Charlotte des recommandations à suivre (nettoyage des poignées de porte toutes les trois heures, etc.). Et comme tous les professionnels, elle a mis en place des mesures : nombre limité de personnes en boutique, port du masque, mise en quarantaine des vêtements une fois qu’ils ont été essayés, gel à disposition. « Ce n’est pas très compliqué ; il y a un flux régulier, jamais plein de gens en même temps. »
Et après ? Charlotte défendait déjà des marques « made in France » ou « in Europe » et avait organisé un corner avec des produits fabriqués en France, mais la crise l’a renforcée dans cette optique, dans son désir de participer au changement. Davantage de local, d’éco-responsabilité !
Sébastien Drouet