Le poste de Joué-les-Tours compte 21 policiers – dont trois policières – placés sous l’autorité de Dominique Boulay. Parmi ces dames, Christelle, 38 ans, arrivée en 2001 et très heureuse là où elle est.
7 h Je prends mon service. C’est l’horaire du jeudi matin, un jour un peu particulier dans la semaine. Habituellement, quand nous sommes du matin, nous commençons à 8 h. Mais le jeudi, c’est le jour du marché de la Rabière… Je me suis levée à 5 h 30 pour être là un peu avant 7 h, car je réside à Bourgueil, où mon mari travaille… en tant que policier municipal ! J’arrive en civil, je me change ici. On peut venir habillé, mais l’arme, un revolver Ruger SP, reste toujours au poste, dans un casier individuel fermé à clé. Je prends mon bulletin de service concocté par le chef. Je m’informe des derniers événements consignés par les collègues de nuit (17 h – 1 h), puis je me prépare pour partir en patrouille, toujours à deux. Nous emmenons notamment le PVE, Procès-Verbal Électronique, pour enregistrer les amendes. Nous partons à pied, à VTT, en voiture ou même en tram, selon les missions que nous devons assurer.
7 h 20 (le jeudi) Je suis sur le marché, avec l’autre agent. Nous y resterons jusqu’à 9 h 30. Il s’agit de prendre contact avec les référents, mais aussi de rechercher les propriétaires des véhicules restés sur la place pour leur demander de les déplacer. On ne verbalise pas systématiquement. En fait, nous sommes là pour le bon fonctionnement du marché, la bonne entente entre tous. À 9 h, tout doit être en place. Nous reviendrons plus tard dans la matinée vérifi er que tout se passe bien. C’est un travail de proximité, une présence, un contact humain. Pendant ce temps, d’autres agents sont aux abords des écoles.
9 h 45 Retour au poste pour faire un point. Tout se passe en concertation avec les collègues, rien ne doit être gardé pour soi. Puis nous nous dispatchons les missions qui vont nous occuper toute la fi n de la matinée : Opération Tranquillité Vacances (même en dehors des périodes de vacances), contrôles de vitesse, contrôles de stationnement… Les missions sont différentes chaque jour, aucune journée ne ressemble vraiment à une autre. En plus de ce que j’ai dit plus haut, il peut y avoir de l’assistance aux accidentés, des interventions sur des rassemblements de jeunes ou pour résoudre des problèmes d’alcool sur la voie publique, d’autres pour faire respecter les arrêtés du maire, du travail en collaboration avec le commissariat voisin, ou avec les écoles, etc. Beaucoup de choses !
14 h C’est la fin de la journée pour ceux du matin. Nous passons le relais aux agents de l’après-midi (13 h 30 – 20 h 30). Et ils le passeront plus tard à ceux du soir. Le soir, c’est une atmosphère différente, avec davantage de problèmes de voisinage, de dégradations… Mais nous sommes là avant tout pour la prévention, pas pour la répression. Le reste du temps, je peux me consacrer à ma famille – qui compte deux jeunes enfants – et à la pratique sportive : l’aquagym et le taïso !
Son truc pour décompresser
« Les 35 minutes qui séparent mon poste de travail de mon lieu de résidence. Dans la voiture, la pression retombe. À Bourgueil, je suis une autre. Personne ne connaît mon métier. Et l’uniforme reste au bureau ! »