Designer textile pour de grands noms de la mode, Claire Jacqmin a lancé sa marque en 2012, déclinant divers accessoires, qu’elle crée sur le papier et qui sont tricotés en Mayenne, à partir d’un fil italien Haute Couture écoresponsable, durable et exceptionnellement doux. Dessinatrice mais aussi artiste-peintre, la Blésoise se trouve à un tournant.
Son parcours
Née à Melun en 1971, fille du régisseur du parc et des jardins de Vaux-le-Vicomte, Claire a toujours été écoresponsable dans l’âme. Passionnée de nature, c’est cependant vers la mode, le textile, l’art, qu’elle se tourne après son bac. BTS en poche – major de promo en 1993 ! – elle dessine, peint, colorie, pour Olivier Desforges, Geneviève Lethu, la maison Valdrome, Elle Déco au Japon, les tapis Lesage, les tissus Texunion, etc., puis devient responsable de production pour la marque Au Vrai chic parisien avant de rejoindre, en 1996, les créateurs Marithé et François Girbaud, jusqu’en 2010. Après une pause dans sa vie professionnelle, nécessaire pour s’occuper de ses trois enfants, Claire, devenue blésoise entre-temps, a de nouveau envie de travailler dans ce domaine, tout en étant passionnée par le paysage, l’art, le patrimoine, l’histoire, le cinéma, la restauration d’objets et la défense de la planète.
Le déclic
En 2012, elle crée sa marque, « Claire Jacqmin, Paris ». « Au départ, c’était pour sauver une usine italienne qui tricotait un fil que j’adorais. La fabrication était assurée en Italie, mais après le décès de mon amie Natalia, et sous l’affluence des commandes, il a fallu que je me rapproche d’un autre atelier. » Elle le trouvera en France, en Mayenne plus exactement. Le style de Claire Jacqmin ? Des écharpes, étoles, plaids, bonnets, mitaines, housses, en super kid mohair et de couleur unie. Accessoires très doux que Claire vend sur les salons, en France, Allemagne, Belgique, Qatar, ou sur son site web. Précisons qu’elle dessine aussi des modèles et peint des motifs à la gouache, aux pastels, à l’acrylique, à l’encre de chine. Modèles et motifs destinés à être imprimés, brodés, sérigraphiés sur du textile, papier-peint, de la vaisselle, ou juste à être encadrés et exposés.
Les difficultés/aides
Claire, qui a toujours évolué dans le monde de la mode et du textile, a anticipé les éventuels pièges. Mais elle se pose aujourd’hui la question de son statut (elle est auto-entrepreneuse). « Je ne veux plus travailler seule, je peux très bien former des gens, jeunes ou moins jeunes, mais qui partagent mes fibres et aspirations artistiques. Je porte de vraies valeurs humaines lorsque j’entreprends, et c’est de toute façon, forcément, un travail d’équipe. » Réflexion en cours, avant de suivre un nouveau cap ?
06 22 87 91 17
www.clairejacqmin.com
Sébastien Drouet
Les +
- Le fait d’évoluer dans son élément
- La possibilité d’exercer une activité d’artiste-peintre en parallèle.
Les –
- « Mère et chef d’entreprise, on doit tout mener de front ! »
- Difficile de faire de vrais breaks, surtout qu’elle se donne « à 200 % »