Volonté et conviction caractérisent Corinne Ajinca-Palmier. Créer une entreprise était prévu depuis longtemps dans le plan de carrière de cette maman de 3 enfants, il lui fallait juste attendre le moment opportun.
Parcours
Ce qui est certain chez Corinne, c’est qu’elle s’est donné les moyens de réussir son projet d’entreprise. Diplômée d’une maîtrise de LEA, elle mène une carrière marketing et commerciale dans les domaines des composants électroniques, du matériel médical, et surtout dans l’agroalimentaire (Mars, France Allium et AFIS). Tout en continuant de se former, elle développe ses réseaux, son projet toujours en tête.
Déclic
« J’ai toujours voulu monter ma société. » Voilà qui est dit ! Et Corinne de poursuivre : « Je savais que j’allais emprunter cette voie, j’ai pris mon temps. » La concrétisation de son projet, Corinne l’entame en suivant un Executive Master à sciences Po. En plus des cours, elle bénéficie de coaching et hérite d’un parrain providentiel, Michel de Rovira, co-fondateur de la marque Michel et Augustin. Idéal pour celle dont le concept est de créer et commercialiser des recettes élaborées à partir de végétaux tropicaux (banane plantain, manioc, patate douce…) en les cuisinant selon les goûts et les modes de consommation européens.
Aides
Grâce aux relations qu’elle avait su tisser avec l’ambassade américaine au cours de sa carrière, Corinne – et son projet d’entreprise – a été choisie pour suivre l’International Visitor Leadership Program. Un programme de formation et de coaching durant trois semaines, dans quatre villes des États-Unis, avec dans chacune une thématique de l’entreprenariat. La méthode américaine fonctionne ! L’approche par les meilleures pratiques dans les domaines de la stratégie, des finances, des ventes et des ressources humaines, « booste » l’entrepreneuse.
Obstacles
« On apprend sur le tas. Et on se dit souvent, si j’avais su… ». Avec le recul, Corinne aurait parfois agi différemment. Mais ce qu’elle regrette particulièrement, c’est la difficulté que représente le financement. « Les ventes se développent mais on n’est pas encore rentable. Ce qui fait la différence, c’est le mental et la famille, le fait d’être entourée », confie la directrice générale d’Ace International Foods, qui aujourd’hui mène une levée de fonds pour développer son entreprise.
« Ce qui est vraiment magique, c’est d’avoir un concept en tête puis de le voir en vente en rayons. Un autre point important est d’avoir la liberté d’agir selon mes valeurs, dans le respect de mes fournisseurs, de mes partenaires et de créer des relations positives avec mes clients. »
« Dans le travail de tous les jours, ce qui est difficile, c’est le temps de décision des acheteurs qui est bien plus lent que mon envie de développement de la société. Il a fallu 2 ans de travail pour que l’entreprise soit référencée chez l’un de nos clients. La lourdeur administrative, le sentiment de ne pas être aidé et le fait de devoir payer avant d’être rentable sont des contraintes fortes. Les entrepreneurs sont tous motivés, mais souvent découragés. Il y aurait plus de succès d’entreprises s’il y avait plus d’accompagnement. »
Bio express
1972 : Naissance à Pointe-à-Pitre
1995 : Maîtrise de LEA
2001 : DESS Marketing
2011 : Executive Master à Sciences Po
Création de sa société Ace International Foods (www.by-ace.com)