GOLFEUSE AMATRICE, MAIS ÉMÉRITE, CETTE NATIVE DE RHÉNANIE-PALATINAT, AU SUD-OUEST DE L’ALLEMAGNE, A TOUT DE L’ORLÉANAISE ACCOMPLIE. « JE ME SUIS FAITE À TOUTES LES HABITUDES D’ICI », ASSURE-T-ELLE.
COMMENT EST-ELLE ARRIVÉE À ORLÉANS ?
Par amour… Alors qu’elle travaillait pour Air France en Allemagne, dans le marketing, Andrea a rencontré son futur époux : un Orléanais. C’était en 1996, mais il a fallu attendre six ans de plus pour qu’elle s’installe définitivement dans la cité johannique. Sa passion pour la France est néanmoins plus ancienne : « À 11 ans, je faisais partie du jumelage franco-allemand. Ma ville était jumelée avec Arras, où je venais régulièrement. J’étais folle de la langue française, de la culture, du pays », au point d’avoir visité d’autres endroits que le Nord, même dans sa prime jeunesse. « J’ai travaillé pour Haagen-Dazs durant deux ans, à Arras, et en Allemagne, j’ai travaillé pour des sociétés françaises. » Si ce n’est pas de la francophilie !
S’EST-ELLE INTÉGRÉE FACILEMENT ?
Avec un mari orléanais, les choses se sont faites naturellement, en dépit d’un cliché – peut-être vrai – selon lequel il est diffi cile, ici, d’entrer dans un cercle d’amis. Mais là bien sûr, pas de problème, Andrea a tout de suite été acceptée, y compris dans le monde des loisirs, notre Allemande de 47 ans étant une passionnée de golf (20,6 de handicap), et trouvant dans la région matière à pratiquer son sport favori.
EN QUOI NOS PEUPLES SE RESSEMBLENT-ILS, OU SE DIFFÉRENCIENT-ILS ?
La guerre est terminée depuis plus de 70 ans, et de l’eau a coulé depuis sous le pont George V… « De plus, la construction de l’Europe et la mondialisation ont fait qu’il n’y a plus beaucoup de différences entre de nombreux pays, dont l’Allemagne et la France. Il y a encore des différences dans nos habitudes, mais infimes. » Ce qui surprend encore Andrea, c’est peut-être le fait de laisser de tout petits enfants toute la journée à la crèche, ce qui ne se fait pas en Allemagne.
DE L’ALLEMAGNE, ELLE A GARDÉ…
Peu de choses en fait ! « Je suis tellement francophile que je me suis faite à toutes les habitudes françaises… Je ne cuisine même pas allemand, mais je déguste des spécialités quand je vais chez mes parents. » Parmi elles, les « Rinderrouladen », de fi nes tranches de boeuf bien aplaties, assaisonnées avec du sel et du poivre. « Puis on étale un peu de moutarde forte sur un côté, on dépose des oignons, du lard et des cornichons (le tout émincé), on les roule et les ficelle. On les fait bien saisir, puis on les laisse mijoter avec du bouillon doucement pendant 1 heure environ. Ensuite, on prépare une sauce avec les sucs et de la crème fraîche et on accompagne de chou rouge cuisiné et d’une purée de pommes de terre maison. » Top, chef !