Mariée à un tourangeau, mère de deux enfants âgés de 2 ans 1/2 et 6 mois, la jeune trentenaire originaire de Cordoba a trouvé son bonheur sur les bords de Loire.
Pourquoi vit-elle à Tours ?
C’est un long périple qui a mené Angelina jusqu’à nous : « Je suis partie de chez moi à 21 ans car j’avais besoin d’autonomie, et la situation économique du pays ne me donnait pas beaucoup d’espoir. J’avais suivi des études de journalisme, mais il y avait peu d’opportunités. » C’est l’Europe qui l’accueille à bras ouverts, au début des années 2000 : Madrid d’abord, puis Paris pour apprendre le français, Pampelune, pour une formation en audiovisuel, avant l’université catholique d’Angers. Retour à Pampelune, puis à Madrid où elle exerce dans une société de production audiovisuelle et où elle rencontre son mari, qui travaille dans la capitale espagnole. Celui-ci ayant changé d’entreprise et oeuvrant dès lors en partie à Paris, le couple s’installe à Tours en octobre 2012. Après s’être occupée des enfants, Angelina souhaite aujourd’hui reprendre une activité en tant que community manager, ou dans le domaine du tourisme.
Comment s’est-elle intégrée ?
« Je suis très latine, explique Angelina, j’aime beaucoup parler. Cela n’a pas été facile la première année, mais par le biais des enfants, en allant au parc, j’ai rencontré des mamans. Cela m’a tout de même pris deux ans pour pouvoir dire que je connais des gens. »
Ce qui l’étonne le plus
Le fait que les Tourangeaux utilisent beaucoup le vélo ! D’ailleurs, Angelina s’y est mise elle aussi. Autre sujet d’étonnement, pour le moins inattendu : la capacité des habitants à se déplacer même quand il pleut ! Mais aussi le goût des Français pour la viande saignante. « Chez nous, dans ce cas, on dit que l’animal est encore vivant », ajoute Angelina avec une mine qui en dit long….
Et l’Argentine dans tout ça ?
L’élection d’un pape argentin est un motif de fierté pour Angelina, qui s’est exprimée à ce sujet sur les ondes de RCF. Bien sûr, sa famille lui manque, et elle regrette que ses enfants grandissent loin de leurs grands-parents : « Mon fi ls est fi er de ses racines : il a un t-shirt avec Messi ! » Noël se fera là-bas cette année. Les enfants recevront leurs cadeaux du petit Jésus, comme c’est la tradition. Pas de Père Noël en traîneau : rappelons qu’en décembre, c’est l’été dans l’hémisphère sud…
ELLE AIME
La taille de la ville, très « gérable ». « Comme ça, on ne perd pas trop de temps dans les transports », dit-elle. La campagne environnante, les petits villages, les marchés, les brocantes : « Ces dernières existent à Buenos Aires, mais pour les professionnels. Ici, c’est plus démocratique. »
ELLE N’AIME PAS
La lourdeur administrative, ni tous ces acronymes que les Français apprécient tant mais que personne ne comprend. Sans oublier, malgré la taille moyenne de Tours, les bruits du centre-ville, même la nuit : ambulances, klaxons, camions de nettoyage…
SES ADRESSES
La Trattoría des Halles (place Gaston Paillhou), où elle a dégusté « les meilleurs risottos de Tours ! »
Le ciné Studio, « c´est génial parce que je peux me sentir un peu chez moi en regardant des films en V.O. »
Et enfin, elle apprécie le jardin botanique avec ses enfants, pour donner « quelques carottes et pommes à Sweety l’âne et aux chèvres de la petite ferme ».