Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

De lettres en verres

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de-lettres-en-verresSe frayer un chemin sur sa terre d’adoption, c’est  ce qu’Ayfer est parvenue à faire au fil du temps.

Originaire d’Ankara, ce n’est qu’à l’âge de cinq ans qu’elle découvre la France. Ayfer passera son enfance dans l’Yonne. C’est en 1992 qu’elle rejoint Orléans et obtient sa maîtrise de lettres à la faculté. Autonome et volontaire, elle finance ses études et son permis de conduire avec des petits boulots. Elle passe le concours de professeur des écoles puis enseigne.
Mais Ayfer a envie d’aventure, elle rêve d’animer un lieu convivial comme un salon de thé, ou une bonne table… Finalement c’est Au Sommelier, au cœur des Halles Châtelet, qu’une opportunité s’offre à elle. Comment conjugue-t-on deux métiers : professeur et commerçante ? « Je me suis documentée, formée, et chaque jour j’apprends encore. Entre la cave et le bar à vin où je propose des assiettes d’huîtres ou de charcuterie, je m’y retrouve. » Quel est le dénominateur commun à ces deux activités ? « Dans tous les cas je suis maître à bord. Ici ma clientèle me correspond, et je m’épanouis aussi dans l’enseignement. » Certaines femmes la regardent d’un mauvais œil : « Ce n’est pas la place d’une femme dans cette ambiance d’hommes ! » entend-elle parfois… Si Ayfer apprécie la qualité de vie orléanaise, elle regrette ce côté un peu étriqué. Elle allie trois vies, celle d’enseignante, de chef d’entreprise et de maman. Elle a su compartimenter sa vie, sans oublier les précieux moments qu’elle partage avec sa fille de cinq ans. Le mercredi, elle ferme pour se consacrer à son enfant. Quelle aurait été sa vie à Ankara, quel regard porte-t-elle sur la femme turque ? « Certaines femmes sont éduquées, autonomes et actives, d’autres se marient très jeunes et n’accèdent pas aux études, il n’y a pas de juste milieu. »

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