Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Des paillettes à la Croix-Rouge

paillettes-croix-rouge

paillettes-croix-rougeQuel sourire ! Il illumine son visage et fait craquer les plus maussades.

À plus de soixante ans, Christine a fière allure, les années ne lui pèsent pas, elle est rayonnante. Pourtant elle aurait eu de quoi se courber, après plusieurs coups durs assenés par la vie : la disparition brutale de son frère, puis sa lutte contre son cancer. « Toutes mes souffrances m’ont donné des ailes ». Elle s’est investie et tournée vers les autres encore plus qu’avant. « C’est dans ma nature, j’ai toujours aimé échanger et communiquer, je suis sensible au bonheur et au malheur des autres. » La nuit, Christine est physionomiste en discothèque, le jour bénévole à la Croix-Rouge.
Son engagement humanitaire a commencé avec les Restos du Cœur, puis ce fut sa première maraude avec le SAMU social, un 31 décembre. « C’était dur, mais quand je suis rentrée chez moi j’étais contente d’avoir donné de mon temps, humainement cela apporte beaucoup ».
Déjà cinq ans que Christine participe activement à la recherche de partenaires pour soutenir les opérations menées par la Croix-Rouge. Depuis septembre elle travaille au Carré Rouge, la vesti-boutique rue Porte-Saint-Jean, qui propose des vêtements neufs et d’occasion à petit prix : « Ce que j’aime dans ce lieu c’est la mixité sociale : pauvres et riches s’y côtoient. »
Le week-end elle évolue dans le monde de la nuit, celui de la fête et des paillettes. « J’aime voir les gens s’amuser, oublier leurs soucis, mais je n’aime pas les dérives. » Certains Orléanais la connaissent du Moulin de Saint-Ay, d’autres du Rive Gauche, et aujourd’hui au Kaprice.
« J’ai découvert l’univers des noctambules à Saint-Germain-des-Prés, j’allais dans les boîtes de jazz, je côtoyais les vedettes de l’époque. J’étais à la fois fascinée et en retrait. » Christine a toujours aimé le monde artistique. Elle connaît beaucoup de visages, ceux de la nuit des soirées au champagne mais aussi ceux de démunis, qui luttent contre la misère. Christine navigue d’un monde à l’autre, mais qu’y a t-il de commun à ces deux univers que tout semble opposer?
« La peine et la misère humaine existent aussi dans le monde de la nuit mais sous d’autres formes, il y a des gens désespérés et seuls. »

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