Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Deux soeurs et des petits hauts

Vous aimez les matières douces, vous n’êtes pas fashion victim ? Vous aimez la fantaisie, sans être ostentatoire ? Alors, vous avez certainement déjà craqué pour « Des petits hauts ».

 

C’est dans leurs bureaux parisiens, situés dans une impasse chic du XVIe arrondissement, que je rencontre enfin – pas facile de réunir celles qui enchaînent les collections et les salons – Katia et Vanessa, les sœurs associées originaires de Gien. Après un bac scientifique, bien qu’elles n’aiment pas les maths pour autant, elles intègrent une école de commerce sur les conseils de leur père. Après avoir rempli le « contrat », Katia décide de se former au stylisme chez S Mode, tandis que Vanessa décroche de son poste de commerciale dans l’informatique pour ouvrir une première boutique de prêt-à-porter rue Jeanne d’Arc, à Orléans (face à l’ancien cinéma). Repère est « multi-marques » ; Vanessa comprend que ses clientes recherchent des tee-shirts sympas, des petits hauts que ses fournisseurs ne proposent pas. S’appuyant sur ce constat, elle organise des « réunions consommatrices ». C’est comme cela qu’est née la première collection d’été, en 2000 : « Des Petits Hauts », 25 tee-shirts, une matière en quatre couleurs.

13 ans plus tard, l’univers des Petits Hauts, qui compte de nouveaux associés, n’est pas standardisé. Il se tricote au fil de l’inspiration de Katia, se décline à l’envi en imprimés. Les matières sont douces, les couleurs vives ou pastelles, le coton et la maille côtoient des matières fluides faciles à vivre. Dans ce duo, Vanessa, qui aime vendre et courir les salons, assure la partie commerciale.

Toutes deux apprécient la simplicité des coupes qui sont faites pour notre corps et notre quotidien avec une petite pointe de gaieté, un clin d’œil brodé en forme d’étoile en hommage au Petit Prince.

 

Travailler avec sa sœur, ce n’est pas trop compliqué ?

Nous sommes complémentaires, et nous avons toujours connu notre père et notre oncle associés. Nous nous sommes toujours dit qu’on travaillerait ensemble. On se lève le matin en étant contentes de venir travailler. C’est essentiel.

Comment avez-vous pu créer votre propre marque ?

Nous avions un carnet de commandes, mais pas le premier euro pour lancer la fabrication. Sans Corinne Bourget, la banquière du CIC qui nous a fait confiance, nous n’aurions jamais pu réaliser notre projet. Nous sommes vraiment parties avec très peu de moyens. Aujourd’hui, ce ne serait plus possible. Les banques ne prêtent plus, il faut trouver des investisseurs.

Quelles sont les étapes pour créer une collection ?

Imaginer, créer, choisir les couleurs et les matières, c’est la partie plaisir. Mais quand vient la production, l’angoisse monte. Il faut le bon façonnier. Au départ, nous avons fait confiance à un façonnier français qui travaillait avec Sonia Rykiel. Il nous a beaucoup appris. Katia a découvert l’univers de la production grâce à un stage dans le groupe André.

Aujourd’hui, cela reste une affaire de famille ?

Pas tout à fait, même si l’esprit de la marque et les choix sont toujours de notre ressort. Nous nous sommes associées, c’est ce qui nous a permis de nous développer. Nous avons quelqu’un qui s’occupe du suivi de la fabrication, ce qui permet à Katia de se consacrer pleinement au stylisme. Et puis, nous avons des projets autour de l’univers de notre marque, de déco…À suivre…

 

en chiffres

Des Petits Hauts ce sont :

• 22 boutiques en France.

• 750 détaillants diffusant la marque.

• déjà 12 collections…

 

 

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