Encore confidentiel en France, le dodgeball, version sportive et réglementée de la balle aux prisonniers, gagne peu à peu ses lettres de noblesse. découverte du club d’Orléans. Ambre Blanès
En vrai ambassadeur de ce sport mixte, le Dodgeball Club Orléans, ou DCO, a une particularité face à ses concurrents nationaux : il est le club qui compte le plus de femmes ! Des championnes en prime car l’équipe féminine du DCO a remporté la victoire lors de la Givrée, une compétition nationale qui s’est tenue en Bretagne en décembre dernier. Une quinzaine de joueuses, à l’instar de Mélanie ou d’Adeline, ont pu intégrer l’équipe de France depuis 2016 et six d’entre elles ont défendu leurs couleurs à Oxford en janvier dernier pour l’Open d’Angleterre.
Comment ça se joue ?
Six joueurs de chaque côté du terrain s’affrontent lors de manches successives de 3 minutes afin d’éliminer un maximum d’adversaires en les touchant à l’aide des ballons qui sont au nombre de 5. Mais si le joueur visé catch (« to catch » en anglais signifie « attraper ») la balle avant qu’elle ne touche le sol, il fait rentrer sur le terrain l’un de ses coéquipiers éliminés précédemment et élimine le lanceur.
Si les femmes se démarquent sur un terrain de dodgeball, c’est surtout grâce à leur agilité qui leur permet d’esquiver (« to dodge » en anglais) et de se spécialiser dans le catch face aux joueurs masculins dont la puissance de tir est plus souvent affirmée. Catcher demande un minimum d’expérience du terrain car il faut pouvoir dépasser sa « peur de la balle » que l’on développe facilement lors de l’initiation. Mais ces compétences sont insuffisantes s’il manque l’intelligence de jeu qui mêle de bonnes connaissances tactiques à une part d’intuition face aux mouvements adverses. Toutes les joueuses le confirment : c’est la communication qui prime par-dessus tout. Il est essentiel de se parler pour savoir de combien de balles l’équipe dispose et par conséquent définir l’action stratégique.
Pourquoi y jouer ?
Lucie, pratiquante depuis 2016 et organisatrice du Tournoi de découverte du dodgeball féminin*, invite les Loirétaines à rejoindre le club afin de constituer un noyau de joueuses déterminées qui pourront disputer davantage de compétitions internationales. « L’ambiance familiale permet une intégration rapide. On joue au dodgeball avant tout pour prendre du plaisir mais aussi et surtout se défouler. C’est si fun qu’on ne réalise pas combien on transpire et se muscle dans le même temps. Il ne faut pas hésiter à sauter ni à se jeter par terre. Grâce au tournoi découverte, nous avons de nouvelles recrues qui pourront progresser rapidement. » Le DCO organise de nombreux événements ouverts à tous niveaux sur l’année : parties déguisées, sur le sable, fluo, événements solidaires…
On l’a bien compris, le dodgeball c’est du fun pris au sérieux. La règle d’or ? Ne jamais tourner le dos à l’adversaire, ni baisser les yeux !
J’y joue !
Entraînements 1 à 3 fois par semaine dans le centre-ville d’Orléans.
Pourquoi ne pas s’inscrire en duo mère/fille ? : se pratique dès 9 ans.
Renseignements sur www.dodgeball-club-orleans.fr ou Facebook.
* Qui a permis de récolter 400 € au profit de l’association Un arc-en-ciel pour Clara grâce à la cinquantaine de femmes qui ont joué le jeu le 30 septembre 2018