41 ans, mariée, 3 enfants, prof d’anglais dans une première vie, actuellement en formation de décoratrice d’intérieur à l’EDAA.
Juste avant le premier confinement, Emily avait entrepris sa reconversion pro : « Avec plus ou moins de régularité du fait de devoir assurer les cours à la maison pour 3 enfants en plus de l’intendance habituelle ». À l’annonce du second confinement, comme beaucoup de femmes, elle était soulagée d’apprendre que les écoles ne fermeraient pas. Emily a gagné en détermination. « Ces épreuves ont été l’occasion de maturer mon projet, de mesurer ma motivation personnelle : j’ose, je découvre le plaisir d’enfin faire ce qui me plait et me donne envie de me challenger. » Elle vient d’accepter un premier chantier, en parallèle de sa formation à distance qui dure 3 ans. Comme beaucoup d’entre nous, ce qui lui pèse le plus c’est d’être coupée de sa famille et de ses amis : « On prend conscience que tout ce que l’on trouvait naturel autrefois – aller au cinéma, retrouver des amis pour un apéro improvisé en terrasse, recevoir – est précieux et essentiel. » Depuis, elle a coupé la radio qui lui envoyait des infos anxiogènes, cessé d’être sur le dos de ses enfants, bref un vrai lâcher prise au quotidien :
« J’ai pris conscience que je n’avais plus de temps à perdre, je ne veux plus me prendre la tête. Et surtout, je me dis que nous avons la chance d’aller bien, et que c’est l’essentiel. »
Marie-Zélie Cupillard
