L’autre jour, alors que je quittais quelqu’un, il me souhaita bon courage. Je répondis, avec un grand sourire, que j’allais juste acheter un livre pour ma fille…
Vous l’avez peut-être remarqué l’expression bon courage résonne comme un signe des temps. Dès que l’on quitte quelqu’un, au bureau ou ailleurs, cette formule clôt les « au revoir ». Le « bon », juxtaposé au courage, a le même effet réducteur que le « bien » accolé au gentil. Loin de l’énergie et de l’entrain qu’il devrait insuffler, associé au bon, le courage devient plaintif.
Loin de la combativité, du cran ou de la vaillance, induits dans le mot courage, les « bon courage » semblent s’être imposés à nous, comme si nous devions tous affronter de lourdes épreuves. Signe de soutien et d’empathie en direction de celles et ceux à qui l’on l’adresse, le bon courage est-il toujours pertinent ? Ne finit-il pas par perdre de son sens ? Dans ces pages, nous avons envie de vous souhaiter bien d’autres choses.
À vous qui avez des projets, des rêves et des espoirs, on vous souhaite de profiter de la vie et de partir à la découverte de vos désirs. À vous qui vous réunissez pour les fêtes de fin d’année, on vous souhaite de profiter des uns et des autres, de savourer les repas en famille, de goûter les moments de joie et de vous réjouir autour des plus petits encore émerveillés et excités par la venue du Père Noël.
Bonne lecture et à l’année prochaine.
* “Enjoy” signifie : profiter, savourer, goûter, aimer, jouir.