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Estelle enchantée par La Fabrique Opéra

Élue présidente de la Fabrique Opéra Val de Loire, Estelle Dufour raconte l’aventure culturelle d’un opéra coopératif. Adèle Gallant

Quand elle était ado, Estelle avait horreur d’entendre la musique classique qu’écoutait son père, elle n’a jamais pratiqué d’instrument, pourtant elle vient de prendre la présidence de La Fabrique Opéra Val de Loire. « Je suis néophyte et j’assume, je peux dire qu’aujourd’hui grâce à la Fabrique, j’ai vu autant d’opéras que mes filles ! Il n’y a pas que l’aspect artistique de cette aventure collective, je suis ouverte à toutes les dimensions du projet. » Ce qui a motivé Estelle, c’est avant tout la dimension culturelle et pédagogique. Un opéra coopératif pour tous, c’est le concept de la Fabrique Opéra, qui a vu le jour à Grenoble, projet initié par le chef d’orchestre Patrick Souillot, qui a pris la forme d’une association reconnue d’intérêt général. « Ce qui est très fédérateur, c’est l’idée de l’accès à la culture pour tous et l’aspect pédagogique du projet qui crée un cercle vertueux et fédère 700 personnes ! » Présidente, c’est avant tout une responsabilité administrative. Estelle s’occupe toujours de la com : « si j’ai accepté d’être présidente, c’est pour rester dans la continuité de l’équipe. »

Une comédie musicale

En réalité, c’est Clément Joubert qui pilote l’aspect artistique et choisit la programmation. La quatrième édition qui aura lieu les 23, 24 et 25 mars 2018 au Zénith, présente My Fair Lady, une comédie musicale. La diversité de la programmation est une volonté, qui participe à l’ouverture d’un large public. Les artisans sont tous de la région ; pour réaliser les décors, ils font appel aux BTS, aux lycées professionnels pour les costumes et le maquillage ; tout est encadré par des professionnels. La qualité des spectacles repose évidemment sur les musiciens et les solistes, un scénographe, un metteur en scène et cette année un chorégraphe qui sont tous des professionnels, « mais le succès c’est l’addition de tous les talents : lycéens, apprentis et étudiants, sans négliger l’énergie des bénévoles, l’implication des sponsors et des adhérents » explique Estelle.

Enfin la particularité de la Fabrique c’est son modèle économique, puisque 65 % du financement vient de la billetterie. « Nos premiers mécènes sont nos spectateurs et nous en sommes fières ! » souligne la présidente, en effet l’opéra classique est financé à 80 % par des subventions.

 

La Fabrique en chiffres
700 personnes pour la production / 2 000 adhérents
70 heures de répétition pour le chœur / 100 heures pour les solistes 

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