Un comité local d’aide aux victimes dédié au Grenelle des violences conjugales a été réuni le 6 septembre dernier à la préfecture du Loiret. L’État et la justice ont souhaité mobiliser toutes les parties prenantes de la lutte contre les violences conjugales autour d’échanges constructifs. Retour sur cet événement et les solutions proposées.
En 2018, 1 308 faits de violences intrafamiliales ont été enregistrés par la gendarmerie et la police du Loiret. Les victimes sont toutes des femmes. Au premier semestre 2019, 757 faits similaires ont été répertoriés. Le chiffre est donc en hausse car le tabou est enfin rompu. Les femmes osent de plus en plus sortir de ce silence pesant. Cependant, il faut désormais trouver des solutions adaptées pour ces femmes courageuses qui portent plainte. Lors de sa conférence de presse de lancement du Grenelle des violences conjugales, le Premier ministre a annoncé les mesures visant à améliorer les dispositifs déjà mis en place.
Généraliser le dépôt de plainte à l’hôpital
Amélioration significative : le dépôt de plainte à l’hôpital. Promesse du Premier ministre, cette mesure marquerait un véritable changement dans la lutte contre la violence conjugale. En effet, afin d’éviter qu’une femme n’ait à se rendre aux urgences puis devant les forces de l’ordre en prenant le risque de retourner à son domicile et de croiser son conjoint violent, elle pourra désormais porter plainte à l’hôpital. Cette mesure sera effective à partir du 25 novembre 2019.
État des lieux dans le Loiret
En plus du recueil des plaintes au CHU d’Orléans, d’autres mesures ont été abordées afin d’améliorer la situation de ces femmes battues. Il a été notamment question des hébergements d’urgence. En effet, seulement 20 places sont disponibles en accueil immédiat dans le Loiret. C’est pour cela que les résidences de l’Orléanais, premier bailleur social de l’agglo, se proposent pour ouvrir 20 places de plus pour les situations d’urgence. De plus, ce nouveau dispositif d’accueil permettra aux femmes de venir avec leurs enfants, qui sont souvent témoins des violences et donc les victimes collatérales.
Accueil de jour, écoute juridique et psychologique gratuite :
LAE Faubourg Saint-Vincent, 45000 Orléans : 02 38 52 10 10
71, rue Marcelin-Berthelot, 45200 Montargis
Aide aux Victimes du Loiret (AVL) :
02 38 62 31 62
3919
numéro d’écoute et d’information pour les femmes victimes de violences
Audrey Bouts et Marie-Zélie Cupillard