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Il était une foi… Christophe Chatillon

Recteur de la cathédrale, responsable des églises du cœur de ville, il coordonne pour le diocèse les manifestations organisées dans le cadre de l’année Jeanne d’Arc (Toussaint 2019-Toussaint 2020), qui culmineront au moment des Fêtes johanniques. Comptez sur lui pour annoncer tout cela sur Facebook et Instagram : Christophe Chatillon n’est pas seulement un homme d’église, il est aussi un homme de son temps…

L’a priori, voilà l’ennemi. Nous nous imaginions, allez savoir pourquoi, partir à la rencontre d’un homme rigide, pas forcément bavard, prudent, peut-être même méfiant. Tout faux ! Christophe Chatillon, recteur de la cathédrale, curé de Saint-Paterne, Saint-Aignan, Saint-Donatien et recteur de Notre-Dame-des-Miracles, est tout le contraire : accueillant, affable, affichant à l’occasion un franc sourire, il n’éludera au cours de notre entretien aucun sujet. C’est donc sans se faire prier que ce Loirétain, qui a officié à Saint-Marceau, Sandillon, Beaugency et Pithiviers avant d’être choisi par l’évêque pour occuper sa fonction actuelle, revient sur sa jeunesse : « Je suis allé à l’école à Saint-Laurent, au collège à Dunois, au lycée à Pothier et Saint-Charles, avant de faire deux ans de prépa HEC à Fontainebleau. » Prépa HEC ? « À l’époque, j’envisageais une carrière dans l’expertise comptable, mais le chemin a pris une autre direction. » Celle du séminaire d’Orléans en l’occurrence. Orléans, sa ville natale, la ville de sa jeunesse, celle où il a été ordonné prêtre, et celle où il vit et travaille aujourd’hui, donc… Or, qui dit Orléans, dit Jeanne d’Arc. Rapidement, elle s’invite dans la conversation. « Elle a su dépasser tout ce qui aurait pu la bloquer car elle avait la foi ; pour des jeunes aujourd’hui, cela peut parler. » Sa canonisation, en 1920, sera célébrée particulièrement au moment des Fêtes johanniques auxquelles participe bien sûr, traditionnellement, le diocèse*. Peut-être le moment d’un rapprochement bienvenu entre les hommes ? Christophe Chatillon, qui pousse la communication jusqu’à être présent sur Facebook et Instagram – ce qui lui permet de garder le contact avec ses ouailles –, est bien placé pour observer les maux de la société. « Il y a un manque d’espérance dans l’avenir, une forme de peur. Nous devons rester à l’écoute, aller à la rencontre, rester dans la proximité, même en ville, où toutes les couches sociales sont représentées. L’église doit apporter de l’espérance. » Et répondre à toutes les questions, même celles qui se rapportent aux actes criminels commis sur des enfants par des prêtres. Christophe Chatillon ne botte pas en touche : « C’est normal que l’on nous en parle. On a traversé une année difficile après le suicide d’un jeune confrère. Mais si cette période permet d’assainir les choses, de redonner de la confiance dans l’institution-mère, qui est là pour écouter, ce ne sera que positif. » Alors, pour rester sur du positif, souhaitons à nos lectrices et lecteurs, avec le père Chatillon, un joyeux Noël, « qui doit être une fête pour tous, un moment pour se retrouver. »

* L’office célébré le 17 mai à la cathédrale sera diffusé en direct dans Le Jour du Seigneur, sur France 2.

Bio express
1er novembre 1970 : naissance à Orléans
25 décembre 1970 : baptême à Saint-Paterne
1992 : entrée au séminaire
20 juin 1999 : ordination à la cathédrale
1er septembre 2016 : recteur de la cathédrale

Naissance d’une vocation
Si Christophe Chatillon est entré au séminaire à 22 ans, l’origine de sa vocation remonte à l’adolescence : « Mes parents étaient pratiquants, j’ai fait du caté, du scoutisme. Quand j’avais 14 ans, un prêtre m’a demandé ce que cela représentait pour moi de servir Dieu à l’église, car je préparais ma promesse scoute. Cela m’a questionné. » Mais il faudra attendre que cela mûrisse… En 1991, il se rend en Pologne, aux Journées mondiales de la Jeunesse, pour voir Jean-Paul II. Un rendez-vous raté – trop de monde – mais un moment crucial. « On venait de partout, on était différents, on partageait la même joie. J’ai ressenti un appel à ce moment-là. »

Sébastien Drouet

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