Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Ingrid, chapelière peu ordinaire

Ingrid fait partie des femmes qui décident de leur vie et ne la subissent pas. Rencontre avec une modiste hors du commun.

C’est dans son atelier, situé dans une maison cossue, derrière le théâtre, qu’Ingrid Glowacki-Gossé m’accueille. Tout de suite elle est souriante et chaleureuse. Elle se présente comme la fille d’un maçon et d’une mère au foyer, issue d’un milieu modeste elle dit avoir voulu prendre une revanche. C’est ce qui l’a conduite à faire huit ans de droit puis à une carrière de notaire. Mais finalement cet univers ne ressemblait à ses aspirations profondes. A trente ans elle décide de changer de cap de s’inscrire pour faire un CAP modiste : « j’ai toujours aimé les chapeaux, les matières nobles, mais je ne savais même pas tenir une aiguille! » Sur son parcours, elle rencontre Jean-Pierre Tritz, le modiste de Jean-Paul Gaulthier, qui l’encourage.

L’art de réutiliser les matériaux

Ingrid est une inconditionnelle de l’élégance des femmes et plus particulièrement de la mode des années trente, cela lui rappelle son arrière grand-mère qui s’apprêtait toujours avant de sortir. Alors elle n’achète presque rien de neuf pour ses créations, elle préfère chiner pour trouver les matières qu’elle aime travailler et en faire des bijoux de tête, des chapeaux, des barrettes… Elle travaille des matériaux atypiques comme le cuivre pour ses jolis reflets au soleil, le bois, le cuir, les pierres de geai ou encore les plumes qui donnent la touche rétro qu’elle affectionne tout particulièrement. En trois ans de pratique Ingrid a participé à plusieurs concours et en a déjà remporté plusieurs, à l’occasion des Catherinettes, à Milan, à Londres ou encore à Caussade dans le sud de la France. Des chapeaux aériens ou en feutre des barrettes à têtes de mort ou en fil de cuivre, elle a à son actif plus d’une centaine de réalisations uniques et sur mesure.

Ingrid aime travailler les couleurs chaudes : violine, rose poudré, l’orangé… mais elle a une aversion pour le bleu, Freud y aurait sûrement trouvé une explication, notre modiste s’en accommode très bien !

 

Barettes de 29 à 150 euros
www.deschapeaux.com

 

 

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