Il aurait aimé être ingénieur océanographe, il a finalement rejoint l’école de kinésithérapie, avant de se spécialiser en Biokinergie. Rencontre avec l’ancien kiné de l’USO foot section pro.
Notre homme du mois a approché tous les types de sports : à son palmarès 25 ans de volley-ball, pratique de la voile, de la plongée, la randonnée, la course d’orientation. À la mer, à la montagne ou en pleine campagne, il ne peut s’empêcher de courir : « je suis un compétiteur, mais maintenant je fais du sport pour le plaisir ». Jean-Baptiste cultive aussi son jardin, il consacre plusieurs heures par semaine aux fruits et aux légumes de son jardin bio à Ardon : « chez nous, à la fin des repas, on se lève pour aller cueillir un fruit en guise de dessert, c’est une façon de vivre plus qu’une idéologie ». Tous les prétextes sont bons pour être dehors, « le contact avec la nature est essentiel, c’est ce qui m’apporte le plus de sérénité ». Aujourd’hui il suit l’équipe de handball de Saran, déjà 11 ans qu’il officie comme kiné. Mais ce n’est pas tout, il enseigne également aux élèves de l’école de kiné, tout en exerçant à son cabinet, non loin de la fac de sport ! « Ma vie ressemble à un jeu de Tétris, il faut arriver à ce que tout rentre ».
Praticiens et patients, une rencontre
Jean-Baptiste a deux approches complémentaires pour soulager le corps de ses patients. D’une part la Biokinergie, qui, tout comme la médecine traditionnelle chinoise, s’intéresse à la cause et non aux conséquences. Mais s’il est resté kiné c’est que parfois la conséquence prend le dessus. « La biokiné, c’est un peu une synthèse de la médecine traditionnelle chinoise et de l’ostéopathie ». Il insiste sur un point, il n’y a pas de bons ou mauvais praticiens, il y a des gens qui se correspondent. C’est avant tout une relation de confiance et cela dépend des attentes du patient : quelqu’un qui veut qu’on lui fasse craquer le dos sera déconcerté si on a une autre façon de faire : « Il faut mieux un héros impopulaire qu’un imbécile adulé ». Habillé en jean baskets, pas besoin de jouer un rôle, il reste lui-même dans son cabinet : « je n’aime pas les beaux parleurs, dans mon métier, j’aime la vérité ». Pour Jean-Baptiste nul besoin de se costumer et de se mettre en scène pour être un bon praticien. Le corps, la psychologie et l’affect tout est lié, tout est rationnel et logique. Ne dit-on pas : « j’en ai plein le dos » ? Cela signifie quelque chose que notre corps exprime, les émotions génèrent des réactions corporelles, le système végétatif ne se contrôle pas. Son métier consiste à appréhender l’émotionnel, l’énergie et le structurel…