Depuis novembre 2015, Justine Dubourg accompagne les personnes qui souhaitent créer leur entreprise ou développer une société existante, à l’aide de techniques novatrices de marketing, design thinking et autres. Sébastien Drouet
Son parcours
Difficile de résumer le parcours de cette jeune femme de 27 ans bardée de diplômes : après un bac S en Sciences de l’ingénieur, à Blaye (Gironde), en 2007, la Bordelaise obtient un DUT Sciences et génie des matériaux à Nîmes avant de passer une licence en Génie mécanique au Danemark. « L’Erasmus est hyper enrichissant, je conseille à tous les étudiants de le faire », dit-elle. Mais son cursus ne s’arrête pas là ! De retour en France, elle obtient en 2013 un master en Management de l’innovation et du design industriel à Nancy. « C’est là, dans le cadre d’un stage dans une start-up, que j’ai découvert le business model. » Dans le même temps, Justine participe à un « Start-up week-end » au cours duquel, en 54 heures, les participants doivent s’associer pour créer leur start-up. « J’en suis sortie en me disant qu’on pouvait imposer notre vision du monde. » La graine était semée. Elle arrive à Tours pour un stage chez RCP (designer du tramway, par exemple), entreprise qui l’embauche par la suite…
Le déclic
On parlera plutôt de « déclics » au pluriel, car il y en a plusieurs, successifs, à l’occasion de stages qui lui font découvrir chaque fois un peu plus le monde de l’entrepreneuriat. De plus, Justine est indépendante. Et créer sa boîte la tente depuis toujours. « J’ai quitté RCP et je me suis laissé un temps de réflexion, au cours duquel je me suis cherchée et auto-formée. » Pourquoi s’est-elle tournée vers ce secteur du consulting et du coaching précisément ? « Depuis cinq ans, je remarquais une forte demande d’aide à la création d’entreprise de la part des gens… »
Les difficultés
« La société nous dit que c’est trop risqué de créer une entreprise, surtout quand on occupe déjà un emploi », regrette Justine. La décision de se lancer dans l’aventure 6bool’up a été compliquée, du fait d’être jeune, du fait d’être une femme aussi, plongée dans le monde de l’entreprise où les mentalités progressent, mais où réside
tout de même un fond de défiance : « On doit se battre deux fois plus dans les analyses techniques, comme si ce n’était pas une chose naturelle… »
Les aides
Des rencontres-clés ont fait avancer ses projets : celle d’Alexis Ménard, avec qui elle a créé un atelier sur l’art du « pitch », le fait de présenter son entreprise de manière impactante, celle de Régine Charvet-Pello (dirigeante de RCP) aussi. Justine a eu droit à l’ACCRE (aide à la création d’entreprise pour les demandeurs d’emploi), « un filet rassurant », et travaille à présent avec la CCI pour son projet « pitch ». Enfin, son installation récente dans l’espace Tra_jectoire, que se partagent huit petites entreprises 54 rue Sébastopol, à Tours, est synonyme d’échanges,
de synergie.
www.6boolup.net et sur Facebook : 6bool’up