ENVIRON 900 JEUX, DÉGUISEMENTS ET JOUETS (PLAYMOBILS, MECCANO, DINOSAURES MINIATURES, ETC.) SONT MIS À LA DISPOSITION DES FAMILLES ADHÉRENTES DE LA LUDOTHÈQUE MIRABEAU. DANS CES DEUX PIÈCES, CRÉER DU LIEN N’EST PAS QU’UN SLOGAN. MAIS POUR FAIRE MIEUX, ET PLUS, IL FAUDRAIT QUE L’ÉQUIPE SE RENFORCE…
Entrez, jeunesse ! Même si tout le monde est bienvenu, le public des ludothèques est évidemment composé en majorité d’enfants accompagnés de leurs parents ou grands-parents. Celle de Mirabeau, créée en 2005 par Myriam Schoenn et Agnès Lagadic, alors présidente de Culture et Bibliothèque pour Tous – dont la ludothèque Mirabeau et celle de Saint-Avertin sont des branches –, accueille depuis toujours une cinquantaine de familles, originaires pour la plupart des quartiers proches (Blanqui, Velpeau, Mirabeau), mais pas seulement. Elles trouvent dans ce lieu prêté gratuitement par la mairie, et situé dans l’îlot Mirabeau, environ 900 (!) jeux, jouets et panoplies complets, mis à disposition par la petite équipe de bénévoles qui fait tourner la boutique. Trop petite équipe : neuf personnes, dont le tiers seulement vraiment disponible pour assurer les permanences. « Un renfort permettrait d’étoffer les plages d’ouverture et de rendre un meilleur service aux familles », déclare Myriam Schoenn, responsable de la ludothèque et par ailleurs membre des Blouses roses. Les qualités demandées ? Le sens de l’accueil bien sûr, des disponibilités régulières par tranches de deux heures… et le goût du jeu et de l’apprentissage des règles. Car, même si les indémodables, qu’il n’est même pas besoin de présenter, sont pris d’assaut, les visiteurs de la ludothèque sont souvent en recherche de nouveautés. À ce niveau-là, les petites têtes blondes ou brunes – et leurs aînés – sont souvent insatiables !
Règles et règlement
La ludothèque Mirabeau n’est pas un simple entrepôt de jeux où chacun viendrait se servir. L’organisation est une science, et Myriam Schoenn s’y connaît. Un règlement intérieur a été rédigé, qui établit la durée du prêt (trois semaines)… et le montant des amendes en cas de casse. Même s’il est exercé bénévolement ici, ludothécaire est un métier ! En dehors de l’accueil et des règles du jeu à éventuellement expliquer, il s’agit de vérifier l’état du matériel lorsqu’il est prêté, et lorsqu’il revient. Tout est rigoureusement référencé sur ordinateur ; une obligation, car le fonds de la ludothèque évolue constamment. « Après une inscription de 13 € par an et par famille, les jeux et déguisements sont loués 1/20e de leur prix d’achat, précise Myriam Schoenn. Dès qu’on a 20 € dans notre tirelire, nous achetons le jeu que les gens demandent, s’ils ont des souhaits. Quant aux panoplies, les mamans sont bien contentes d’en louer de très belles pour un prix modique ! » Myriam vient de déposer un dossier à la fondation SNCF, avec 2 000 € de subventions supplémentaires à la clé – elle en perçoit une petite de la Ville de Tours : « Si j’obtiens cette somme, j’achète un ordinateur et des jeux tout neufs. Dire qu’on a démarré avec des jeux trouvés dans les vide-greniers… » L’évolution est spectaculaire : désormais, les news sont partagées sur Facebook ou envoyées à tous les adhérents par mail. En attendant la mise en ligne du catalogue sur Internet. Mais pas question d’investir dans des tablettes ! Le jeu, ici, se conçoit comme un partage, un lien entre tous…
15, rue Gutenberg à Tours – 06 33 11 05 00 – https:// sites.google.com/site/cbpt37