Samedi 25 septembre, les Galeries Lafayette organisaient le plus grand défilé de mode du monde dans 61 de leurs magasins en France et à Berlin. À Orléans, les fashionistas n’ont pas attendu pour se faire connaître sur le site internet de l’enseigne.
Quinze mètres de tapis rouge déroulés place du Châtelet, des barrières, une sono, des vigiles, un DJ… Pas de doute, un événement se concocte en coulisses, et pas des moindres. Sous l’œil attentif d’un professionnel, des jeunes femmes marchent à pas cadencés ; elles répètent avant de défiler pour la toute première fois en public, sous l’égide des Galeries Lafayette.
Bien dans ses stilettos
Mélanie a 18 ans et participe à l’exercice « pour le plaisir » : « C’est Clémence (www.lachroniquedeclemy.com) qui m’a parlé de ce défilé. Je m’oriente vers le design de mode et suis très enthousiaste à l’idée de montrer aux autres mon style de tous les jours. » Très enthousiaste, mais également un peu stressée, ce que l’on comprend aisément quand on sait que ces mannequins d’un jour ont appris leur sélection moins d’une semaine avant le grand show.
Lorsqu’elle a envoyé sa photo sur le site des Galeries Lafayette début septembre, Amélie, 18 ans, croyait sa chance perdue jusqu’au matin du 21 septembre où elle reçoit un mail : « C’était une réponse positive pour défiler dans la catégorie “néo-BCBG”. J’ai donc pioché des vêtements dans l’armoire de ma mère, ça fait vintage. » D’un naturel spontané, cette jeune métisse profite d’un contexte « non-professionnel et sans fille type » pour défiler, sans tabou, dans la rue.
Mannequin d’un jour, mannequin toujours ?
Au rayon parfumerie des Galeries Lafayette, les maquilleuses sont en plein rush. Elles doivent assurer la mise en beauté d’une vingtaine de candidats et le maniement des pinceaux va bon train. Chacune leur tour, nos jeunes stars passent devant le miroir.
Élodie-Anne s’y installe, l’air serein. Du haut de ses 18 ans, elle a, dit-elle, « saisi l’occasion » de mettre un pied dans l’univers de la mode qu’elle affectionne tant. Pour devenir un jour mannequin professionnelle ? « Pourquoi pas ? » glisse-t-elle avant de céder sa place à une autre candidate.
Après le maquillage, la coiffure ; le temps presse, et tout le monde n’a pas pu avoir sa dose de fard. Il y a de l’électricité dans l’air.
« Je rentre chez moi si c’est ça », lance Audrey, 16 ans, exaspérée de ne pouvoir être plus à son avantage. Heureusement, elle est rapidement prise en main par un coiffeur et sa colère semble s’estomper : « J’ai été Miss de mon quartier en Afrique, donc je connais un peu les défilés. C’est l’école de mode où j’étudie qui m’a parlé de celui-ci. »
Le flacon et l’ivresse
Dans moins d’une demi-heure, le défilé commence. Lisa en est tout excitée : « Défiler avec les Galeries Lafayette, c’est défiler pour toutes les grandes marques, et forcément, en tant que fille, ça me plaît. »
Mais sur le catwalk, les filles ne sont pas les seules à se faire photographier et applaudir par la foule orléanaise venue se presser autour des barrières. Six garçons se sont pris au jeu du défilé et posent fièrement devant l’objectif. Le soleil est au rendez-vous, et même si nos mannequins d’un jour ne portent pas les sandales plates-formes que l’on voit sur les podiums des fashion weeks, les talons se succèdent et pas une cheville ne flanche. Une demi-heure de show, une demi-heure de bonheur pour les candidats qui ressortent les yeux brillants, pleins d’assurance, et avec une grosse envie de recommencer. EDITH tire son chapeau à la doyenne du défilé, Béatrice, qui n’a pas eu peur de se confronter à la jeunesse orléanaise, décidément de sortie en ce premier week-end automnal.