Anne
56 ans
Pacsée, deux enfants
En reconversion professionnelle
Pourquoi avoir choisi l’Égalité ?
L’Égalité, c’est un des piliers de la République française, c’est un des points de la Déclaration des Droits de l’Homme.
C’est encore aujourd’hui un enjeu, dans le contexte actuel, c’est l’égalité Hommes/Femmes, pour moi c’est le respect de l’autre.
Quel sens donnez-vous au 8 mars ?
Symboliquement, c’est la journée qui permet de réaffirmer les nombreux combats qui restent à mener pour le droit des femmes (violences, sexisme, travail…) et de faire un bilan.
Qu’est-il ressorti du Grenelle contre les violences faites aux femmes ?
Justice, hébergement, monde du travail, accueil en commissariat… La « notion d’emprise conjugale » au Code Pénal, la levée du secret médical, autant de mesures fortes pour protéger les victimes et leurs enfants, j’espère qu’elles seront appliquées. En amont, la question du genre doit se poser à l’école, ainsi que l’éducation de nos fils ; c’est la société entière qui doit se mobiliser.
Comment avez-vous dû vous imposer professionnellement en tant que femme ?
Je mentirais si je disais n’avoir jamais été confrontée au sexisme ordinaire dans le travail mais je n’ai jamais rencontré de frein dû au fait d’être une femme. J’ai eu la chance de travailler 15 ans dans un groupe international américain où 70 % de l’effectif est féminin, de plus la culture d’entreprise intègre le respect et l’égalité de façon contractuelle. La parole n’était pas muselée et déroger aux règles pouvait entraîner des sanctions sévères. La France est très en retard de ce point de vue.
Comment imaginez-vous la place des femmes pour la génération de vos enfants ?
J’ai une confiance absolue dans la jeunesse et les générations futures concernant la place de la femme. Ils sont en train de remettre tout notre système en question, le travail, l’écologie, le rapport homme/femme. Beaucoup plus égalitaires, leurs relations sont fondées sur leurs compétences.
Propos recueillis par Marie-Zélie Cupillard