Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

La place des femmes : Qu’est-ce qui a changé ? Fatira.

FATIRA-EDITHO

Fatira
44 ans
Agent immobilier Indépendante
Divorcée, deux enfants


Pourquoi avoir choisi la Fraternité ?

La Fraternité ça me parle ! C’est essentiel pour moi. La solidarité, le vivre ensemble, la tolérance ce sont des valeurs qui m’ont été inculquées depuis mon enfance. J’ai eu la chance de travailler dans une association de quartier ce qui m’a beaucoup apporté humainement. Les personnes que j’ai rencontrées étaient des gens de cœur, déterminées à donner de leur temps et à s’impliquer pour améliorer la vie des autres. On peut toujours critiquer la France mais c’est un bel exemple de solidarité…

Quel sens donnez-vous au 8 mars ?

C’est une journée importante puisqu’elle témoigne de toutes les batailles que nous avons gagnées. Si aujourd’hui nous sommes indépendantes financièrement, que nous pouvons travailler avec (presque) les mêmes droits que les hommes, avoir accès à la culture, au sport, à la politique, à la recherche et toutes les fonctions qui autrefois étaient réservées aux hommes, nous le devons aux féministes qui ont agi. Ce jour-là, je pense à toutes les femmes seules, qui se battent au quotidien pour trouver un logement, un travail et élever leurs enfants.

Qu’est-il ressorti du Grenelle contre les violences faites aux femmes ?

C’est un sujet auquel je suis particulièrement sensible, puisque j’ai perdu deux amies qui sont mortes sous les coups de leurs ex. De plus, à travers mon métier, j’ai rencontré beaucoup de femmes victimes de violences conjugales à qui j’ai pu trouver un logement. Aujourd’hui elles vont mieux, elles se sont reconstruites et certaines se sont même lancées dans l’entrepreneuriat. Ce Grenelle a permis d’acter de nombreuses mesures, et notamment la notion d’emprise conjugale qui est reconnue par un article de loi. Concrètement : l’ouverture de centres pour les hommes violents, une ligne d’écoute et d’aide aux victimes (le 3919), un plan d’éducation, la mise en place d’une protection des victimes, la suspension de l’autorité parental du parent violent. On avance.

Comment avez-vous dû vous imposer professionnellement en tant que femme ?

Je travaille dans l’immobilier dans un univers très masculin, pour m’imposer j’applique une discipline et une attitude professionnelle. Les qualités nécessaires sont la confiance et le respect, c’est la même chose que dans une relation de couple, il faut avoir un bon comportement ! Les écarts de conduite sont fatals. Alors je m’impose toujours par mon professionnalisme.

Comment imaginez-vous la place des femmes pour la génération de vos enfants ?

J’imagine un monde meilleur pour nos enfants, puisque beaucoup d’actions menées par les femmes ont permis d’acquérir des droits, mais il faut toujours rester vigilante.

Propos recueillis par Marie-Zélie Cupillard

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