Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

La vélosophie en marche

On en a beaucoup parlé lors de la campagne des municipales et durant la crise sanitaire : le vélo, fait un retour en force depuis quelques années. Une tendance très nette se dessine vers sa pratique régulière. Même l’État nous pousse dans le dos !

Essence trop chère (certes, un peu moins en ce moment…), places de parking introuvables ou à prix prohibitifs, circulation difficile : et si vous laissiez tomber votre voiture au profit du vélo ? Surtout que ce dernier permet de s’adonner à une activité physique quotidienne à moindre coût (hormis l’éventuel investissement de départ). Pour se balader, aller faire les courses, ou pour aller travailler. Selon Vélorution, mouvement qui promeut le vélo « comme moyen de déplacement pour des villes conviviales », présent dans 36 villes de France dont Orléans, la part des personnes se rendant au travail de cette manière, selon les derniers chiffres connus (INSEE) qui datent de 2015, est de 4,3 % : « Il est probable que la pratique ait progressé en cinq ans, indique un “Vélorutionnaire”. On doit être au moins à 5 % ». Plus globalement, 5,5 % des déplacements des habitants de la métropole se font à vélo (55 % en voiture), l’objectif énoncé dans le Plan de Déplacements Urbains (PDU) étant de monter à 8 % en 2028 (et de descendre à 49 % pour les déplacements en voiture). À l’usage des fanas de la petite reine, on recensait mi-mars* 428 km d’aménagements cyclables dans la métropole, dont 361 km d’aménagements spécifiques (pistes, bandes cyclables, voies vertes, couloirs bus cyclables…). Assez ? Pas assez ? Pour vous donner une idée, dans le dernier baromètre des villes cyclables (catégorie 100 000 à 200 000 habitants), Orléans se classait 14e sur 31.

Un enjeu politique

Les Parkings + Relais (P + R) Vélo, mis en place en 2016, ont pris leur envol en 2017, avec 3 000 personnes inscrites pour 26 500 entrées cette année-là. Même succès du côté des locations de vélos (standards ou électriques), Vélo’Tao pour une location longue durée (de quelques mois à un an), Vélo + pour quelques heures, avec une première demi-heure gratuite.

On le voit, une tendance très nette et durable se dessine, que le futur premier édile devra suivre. D’ailleurs, la question de la bicyclette et de son usage était, et est toujours à l’heure où nous écrivons ces lignes, au nombre des préoccupations des candidats aux municipales en lice pour le deuxième tour. Avant qu’ils ne fusionnent leurs listes, Jean-Philippe Grand envisageait un meilleur maillage du territoire en pistes cyclables et une révision du plan de circulation dans le centre-ville d’Orléans (réservant des rues pour les vélos et des voies sur le pont George-V), tandis que Baptiste Chapuis et Dominique Tripet voulaient créer un réseau sans coupure de 100 km de pistes cyclables sécurisées dans la métropole, ainsi qu’un Réseau Express Vélo, véritable autoroute cyclable dans le sens Nord/Sud et Est-Ouest. On sait aujourd’hui qu’ensemble, ils souhaitent au moins pérenniser les pistes cyclables et aménagements réalisés en mai. Olivier Carré promet « un réseau cyclable sécurisé (qui) traversera la Loire sur une passerelle », entre le quai de Trévise et le quai Cypierre. Par ailleurs, il souhaite végétaliser les rues refaites et tenir compte « d’abord des piétons, puis des vélos, puis des voitures ». Serge Grouard, de son côté, prévoit de créer « un vrai réseau continu et sécurisé de pistes cyclables », d’apporter une aide financière à l’achat de vélos électriques… et de finaliser lui aussi ce projet de passerelle sur la Loire. Réponses après le deuxième tour des municipales.

* Depuis, la crise sanitaire a changé la donne, plusieurs aménagements ayant été faits rue Royale, voie Ouest du pont George V, sur les mails, rues Albert Ier et Émile-Zola…

 

Garder l’élan
Pendant le confinement, beaucoup ont conjugué déplacement professionnel et pratique sportive en se rendant au travail (ou aux courses) à vélo. Une habitude restée au moment du déconfinement, surtout avec l’incitation à la pratique du vélo lancée par le gouvernement, ceci afin d’éviter un report massif des transports en commun sur la voiture. Un fonds de 60 millions d’euros a été créé, afin de financer une aide de 50 euros (une seule fois par personne) pour la remise en état d’un vélo au sein d’un réseau référencé de réparateurs, répertoriés sur le site coupdepoucevelo.fr (où toutes les étapes sont expliquées).

Sébastien Drouet

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