Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Laurence Jéronne, MARAÎCHÈRE BIO

INSTALLÉE À OLIVET DEPUIS 2010, LAURENCE, INGÉNIEURE AGRONOME RECONVERTIE DANS L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE, PRODUIT CHEZ ELLE TOUTES SORTES DE FRUITS ET LÉGUMES QUI REJOIGNENT RAPIDEMENT, CIRCUIT COURT OBLIGE, LES TABLES DES GOURMETS… DES JOURNÉES BIEN REMPLIES, QUI VARIENT EN FONCTION DU CLIMAT ET DES SAISONS.

6 h

Le réveil sonne. À 7 h, je commence le travail. Il s’agit d’abord de vérifi er les commandes des clients. J’en compte une cinquantaine qui s’approvisionnent chez moi en direct, et qui parfois modifi ent leurs commandes au dernier moment. J’en profi te pour faire aussi tout l’administratif, devant mon ordinateur, avec mon café.

8 h Je rejoins les tunnels, ces serres constituées de bâches qui tiennent avec des arceaux en métal. Nous y mettons durant l’hiver tout ce qui est sensible au gel, ou en dehors de la saison froide, tout ce qui supporte mal l’humidité, comme les tomates. Quand il pleut trop, il y a du mildiou ; c’est pour cela que les tomates sont cultivées sous serre dans la région. Ensuite, je vais m’occuper de ce qui est planté en plein-air. Ici, en légumes, je produis carottes, salades, pousses de mesclun, navets, radis roses d’hiver, choux, choux-raves, brocolis, haricots verts, panais, courgettes, courges, etc. Quand on fait de la vente, il faut se diversifi er !

10 h Nous avons commencé la journée par les récoltes, car les légumes sont alors meilleurs. Maintenant, je les trie, avec l’aide d’une salariée à temps partiel. Nous les chargeons ensuite dans la camionnette pour les livrer chez Gondo et son épouse Marie-Françoise, deux façonniers de Saint-Jeanle- Blanc, qui vont les laver, les préparer, les conditionner pour obtenir au fi nal des sachets de soupe, vendus par moi-même ou la Ruche qui dit oui. C’est unique en bio, un domaine que j’ai choisi pour défendre l’avenir de l’agriculture, de notre eau et de notre santé. Je n’ai pas opté pour le bio par hasard !

11 h 30 Cette fois, j’ai chargé la camionnette pour aller à Blois, livrer les Paniers du Val de Loire, une structure qui réunit 40 fermes bio de la région et qui confectionne, avec l’aide d’une entreprise d’insertion, 3 000 paniers de légumes et/ou fruits par semaine. Les clients s’engagent pour six mois, et retirent leur panier chaque semaine dans les points de livraison.

Après-midi De retour chez moi, je m’occupe de ma production, sous mes deux tunnels de 50 m de long et 6,50 m de large, ou en plein-air, sur mon hectare et demi de terrain. Le travail dépend de la saison bien sûr. Sinon, l’été, aux heures les plus chaudes, je m’occupe de l’administratif ou des livraisons. L’hiver, ma journée de travail se termine rarement après 18 h, sauf le vendredi soir, le jour de ma vente à la ferme. L’été, je peux travailler jusqu’à 20 h, 22 h même… Aujourd’hui, je vais fi nir en semant des radis.

Soir J’aime beaucoup le cinéma, mais le problème de l’agriculture, c’est qu’il y a trop de travail pour y aller… Alors, le soir, je lis des polars, ou des essais pour voir comment et où va le monde…

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