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Le Centre chorégraphique national d'Orléans par Josef Nadj

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Récemment promu officier des Arts et des Lettres, Josef Nadj dirige le Centre chorégraphique national d’Orléans depuis 1995. Un nom qui fait de la cité johannique un lieu incontournable de création de danse contemporaine dans le monde.

 

Assis bien au fond de son fauteuil dans un coin de son bureau-atelier, la cigarette roulée entre les lèvres, sobrement habillé de noir, comme toujours, Josef Nadj ferme les yeux et prend le temps de réfléchir avant de répondre à la question qu’on lui pose. De sa voix calme et posée aux accents d’outre-Danube, le directeur du Centre chorégraphique national (CCN) le confie facilement : il mène une vie d’ermite. « Ville calme et réservée, repliée sur elle-même », Orléans répond parfaitement à ce besoin d’isolement et de solitude. Un havre de paix bercé par la Loire où il peut tranquillement réfléchir à ses créations. Le marché aux puces du samedi matin est la seule sortie qu’il s’autorise régulièrement.

 

Pour le reste, il partage sa vie de chorégraphe de renommée internationale entre son appartement et le CCN, entre Orléans et le Regional Creative Atelier Jozef Nadj, de Kanjiza, sa ville natale en Serbie. Entre salles de répétition et salles de spectacle. Entre deux voyages, aussi. Ce jour-là, il rentre de la biennale de Venise. Quelques instants de répit avant de repartir à Nevers puis de prendre la direction de Leipzig, en Allemagne. Cinq de ses pièces tournent actuellement dans le monde.

 

Essence unique de cette vie : l’art, les arts. La danse contemporaine, bien sûr. Mais aussi tous les arts plastiques, la photographie en particulier. Une passion qui s’affiche sur les murs de son bureau. Car Josef Nadj n’aime rien tant que de faire se rencontrer différentes formes d’art dans ses créations. À l’instar de la Petite forme avec Anne-Sophie Lancelin, prévue pour le festival d’Avignon 2012, et inspirée d’une « lecture personnelle » des gravures de Dürer et de la poésie de Paul Celan ou encore de son projet pour 2013 : la briqueterie de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, lui a commandé un spectacle pour son ouverture. « Un défi que je veux relever », explique-t-il avec entrain. Il sera aidé des photos de masques traditionnels de l’Europe signés Charles Fréger : avec la danse, il veut porter sur ces œuvres « un regard venu d’ailleurs ». Joseph Nadj a sa manière à lui, animée « d’une foi profonde et innée dans l’Homme et la nature », d’apporter, par les arts, sa part de spiritualité à une société de consommation qui, selon lui, en manque tant. « J’ai confiance en ma force », conclut-il fièrement.

 

Bio Express
Naissance à Kanjiza (ex-Yougoslavie) en 1957.
Après s’être formé auprès de Marcel Marceau et d’Étienne Decroux à Paris dans les années 1980, il crée sa compagnie, Théâtre JEL (« signe » en hongrois), en 1986. Et monte sa première pièce, Canard pékinois, présentée l’année suivante au Théâtre de la Bastille.
En 1995, il est nommé directeur du Centre chorégraphique national 
d’Orléans. En 2006 il est, avec Asobu, l’artiste associé du Festival d’Avignon.

 

Renseignements
CCN, 37, rue du Bourdon Blanc à Orléans
02 38 62 41 00
www.josefnadj.com

 

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