ON L’A DÉCOUVERTE DANS MASTERCHEF. HASNÂA DÉBARQUAIT DE SON MAROC NATAL ET DÉCOUVRAIT LES RICHESSES DE LA CUISINE FRANÇAISE. FORMÉE À LA CHOCOLATERIE, CETTE JEUNE MAMAN EST DEVENUE UNE FIGURE DE L’ENTREPRENARIAT BORDELAIS.
Pourquoi Bordeaux ?
J’ai rencontré Vincent, mon mari, au Maroc. Quand nous avons quitté Casablanca, nous nous sommes naturellement installés à Pompignac (20 km à l’est de Bordeaux) où vivaient ses parents. Par la suite, quand j’ai décidé de lancer ma chocolaterie, je me suis dit qu’il n’y avait pas de meilleur endroit que Bordeaux pour parler du chocolat comme on parle du vin. Elle était la ville idéale pour mon projet.
Comment vous êtes vous intégrée ?
Nous sommes arrivés en 2009 et sincèrement, cette 1re année a été difficile. J’ai mis 9 mois à trouver un job dans une joaillerie. En même temps, j’avais besoin de cette discrétion bordelaise, où l’on respecte la bulle de l’autre ! Par la suite, nous nous sommes fait des amis dans le milieu associatif, grâce à Vincent qui faisait partie d’un club de judo.
Comment avez-vous rebondi professionnellement ?
J’ai d’abord occupé un emploi administratif dans une école de préparation médicale et sociale. J’ai commencé à réfléchir à me lancer dans une formation de chocolatier, j’ai passé le concours de Masterchef sans y croire du tout, et tout d’un coup, tout s’est emballé ; j’ai été licenciée économique, et 3 jours plus tard, rappelée par Masterchef. J’ai été 9e et pendant toute la diffusion, j’ai ressenti un immense engouement, de la sympathie, des encouragements. Les Bordelais me considéraient comme leur représentante ! En sortant de l’émission, je suis partie suivre ma formation. C’était difficile, ma fille était toute petite et j’attendais la 2de, mais ensuite l’aventure a commencé. En novembre 2014, j’ai ouvert ma chocolaterie.
Vous avez trouvé votre place à Bordeaux ?
Aujourd’hui, je me sens pleinement heureuse. Je ne regrette rien, si ce n’est de ne pas m’être lancée avant. J’ai trouvé l’équilibre et je prépare l’ouverture de la 2e boutique dans l’hyper centre de Bordeaux.
Elle aime
Le sentiment de sécurité, pouvoir me déplacer seule sans me faire héler ou embêter. Il y a certains lieux où la rue appartient aux hommes, pas ici.
Elle n’aime pas
Les travaux du tram ! Même si je sais que ce sera super pour le quartier Fondaudège, et que Bordeaux n’est pas devenu aussi beau du jour au lendemain, c’est quand même difficile pour les riverains, et les commerçants ! Et je n’aime pas quand il pleut plusieurs jours d’affilée, ça je ne m’y ferai jamais.
Et le Maroc …
Elle est nostalgique : Du bruit et de l’odeur de l’océan dans ma ville (Casablanca) et bien sûr de ma famille
Elle a gardé : Quand je m’énerve, je sors une injure en marocain (rires) !
Mon salon de thé
J’adore aller bruncher chez Plume, c’est bon, copieux, sain. Leurs soupes du jour sont aussi faites maison et servies dans une formule appétissante. Plume Small Kitchen, 32 Rue Cheverus à Bordeaux, Tél : 09 81 18 69 55 www.plume.coffee