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Le point G existe-t-il ?

Depuis le début des années 80, le point G fait couler beaucoup d’encre. Existe-t-il vraiment ? Le trouve-t-on chez toutes les femmes ? L’orgasme est-il assuré en le stimulant ?

 

Où se trouve le point G ?

Il y a bien une zone, quelques centimètres après l’entrée du vagin, sur la paroi antérieure de celui-ci, qui, lorsqu’elle est stimulée (doigts, pénis, sex-toy…), peut provoquer des sensations, pouvant éventuellement aller jusqu’à l’orgasme. Mais sa stimulation ne conduit pas à l’orgasme à chaque fois ni chez toutes les femmes, et elle peut même se révéler désagréable, ou donner envie d’uriner, du fait de la proximité de l’urètre.

 

Existe-t-il vraiment ?

Son existence est régulièrement remise en cause, et sa localisation va jusqu’à faire l’objet de recherches scientifiques employant des techniques diverses, comme les ultrasons ou l’approche génétique avec de vraies jumelles. Ou même, en avril dernier, la dissection du cadavre d’une femme de 83 ans !

 

Comment ça marche ?

Le mythe portant sur le point G ne concerne toutefois pas tant le fait que la stimulation de cette zone, dont certains scientifiques prétendent qu’il s’agit même d’un organe, puisse éventuellement procurer du plaisir, que celui qu’il s’agirait d’une zone magique conduisant inévitablement et facilement à l’orgasme, de façon pour ainsi dire automatique. Le clitoris, organe dont le gland est très innervé et sensible, ne conduit pas lui-même automatiquement à l’orgasme, alors que physiologiquement, il dispose de ce qu’il faut pour. L’habitude de le stimuler acquise par la pratique de la masturbation, l’absence de blocages psychologiques, l’état de détente et de lâcher prise, l’habileté dans la pratique, sont des éléments au moins tout aussi importants que la physiologie, elle-même variable d’une femme à l’autre, pour atteindre l’orgasme. Ce que l’on appelle le point G n’échappe pas à ces règles.

 

Orgasme assuré ?

Par ailleurs, ne pas avoir d’orgasme par sa stimulation (mais plutôt l’envie de courir aux toilettes !) ne relève ni d’une pathologie ni d’une malformation : tout le monde n’aime pas tout, n’est pas sensible de la même manière à tout, et l’important est d’atteindre le plaisir de la façon qui nous correspond.

 

Pourquoi le point G s’appelle-t-il G ?  

Ce sont les auteurs américains du livre G-Spot, paru au début des années 80, qui l’ont dénommé ainsi, en référence à l’obstétricien allemand Ernst Gräfenberg qui, en 1950, avait publié des travaux sur le rôle de l’urètre dans l’orgasme féminin. Il ne s’attendait sans doute pas à défrayer encore ainsi la chronique, plus de 60 ans après !

 

INFOS

David Simard, sexologue et philosophe, est auteur de plusieurs ouvrages comme L’amour à l’épreuve du couple, ou Sexualité, famille, procréation : faut-il obéir à la nature ?


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