Pourquoi ne pas booster votre Valentine’s Day avec un repas pimenté ? Voilà une chouette idée pour entretenir le désir dans votre couple. Pourtant, le pouvoir des aphrodisiaques est encore très controversé… Fanny Couture
À première vue, il n’est pas évident de déterminer le point commun entre le chocolat, la pastèque, le ginseng, le gingembre, les huîtres et les asperges… Et pourtant ! Ces aliments, triés sur le volet, sont connus pour leur capacité à amplifier le désir et les capacités sexuelles. Et la liste des substances naturelles supposément aphrodisiaques est encore longue ! Certains experts parlent ouvertement de « placebo » et soutiennent mordicus qu’aucun aliment ni aucune épice n’ont réellement la capacité d’augmenter le désir et le plaisir sexuels. D’autres affirment au contraire que le pouvoir des aphrodisiaques est réel et consomment régulièrement ces substances naturelles capables de booster leur libido. Si l’on est sûr de l’étymologie du mot, qui évoque en grec la déesse de l’amour Aphrodite, le doute persiste quant aux effets réels des aphrodisiaques. Alors que la Saint-Valentin approche à grands pas, nous explorons avec vous tous leurs mystères pour mieux comprendre ce dont ils sont vraiment capables, et ce qui appartient à notre mythologie…
Quels effets en attendre ?
Si la légende nous vante les mérites de produits aphrodisiaques puissants ayant la capacité hors du commun de doper le plaisir lors des relations sexuelles, c’est avant tout parce qu’elle s’appuie sur les propriétés naturelles effectives desdits aliments. Par exemple, si les effets provoqués par la consommation de pastèques ont été qualifiés de « cousins du Viagra », c’est d’abord car ce fruit est particulièrement riche en citruline, un acide aminé non essentiel qui détend et dilate les vaisseaux sanguins. À court terme, cela a pour effet d’augmenter le flux sanguin, or c’est ce que l’on attend également des médicaments prescrits contre les troubles de l’érection. De même, les huîtres tirent leur prestige aphrodisiaque de leur richesse en zinc et en tyrosine. Le premier est un minéral important dans la production de testostérone et de sperme, et la seconde stimule la production de dopamine (l’hormone du plaisir !). De son côté, le chocolat contient des substances comme la phényléthylamine, qui peut provoquer une sensation
de bien-être général.
Oui mais…
Au lieu d’exposer simplement les propriétés des produits qui peuvent influencer la libido, on a tendance à extrapoler en les présentant comme la solution miracle pour résoudre tous les problèmes au lit. C’est là que l’on glisse du réel vers le mythe des aphrodisiaques ! Car, quand bien même leurs vertus sont réelles, il faudrait consommer ces aliments en très grande quantité pour en ressentir les effets. Chacun étant maître de son estomac, si vous êtes d’humeur à vous offrir une orgie d’huîtres et de chocolat, après tout, rien ne vous en empêche. Néanmoins, cela doit rester exceptionnel. Une consommation trop régulière de ces aliments aurait l’effet inverse : si le corps s’habitue à un apport trop régulier, les bienfaits finissent par se dissiper complètement. Expérimenter une soirée de Saint-Valentin avec un repas « booster » semble une chouette idée, à la fois sexy et amusante, pour pimenter votre soirée. Mais il est important de garder à esprit que les aliments et les épices aphrodisiaques ne sont pas des potions magiques ! Inutile de compter sur eux pour améliorer vos performances sexuelles du tout au tout, pour vous exprimer avec l’assurance d’un étalon de compétition ou pour faire l’amour trois fois de suite sans vous fatiguer. Idem, si vous avez la libido en berne ou des troubles de l’érection, les aphrodisiaques ne pourront rien pour vous. En revanche, il est nécessaire de dialoguer avec votre partenaire, d’apprendre à mieux gérer votre fatigue et votre stress, voire de vous faire aider par un thérapeute ou un sexologue. Pour le reste, le respect et l’attention mutuels
sont les premiers garants d’une sexualité épanouie !