On la surnomme parfois la « terre de santé » tant ses vertus thérapeutiques sont nombreuses. Vous en prendrez bien une cuillère ?
Riche de substances aux propriétés multiples, la boîte à pharmacie de la nature recèle bien des trésors. Parmi eux, l’argile verte était déjà largement employée dans l’Antiquité. On la dit antiparasitaire, antiseptique, cicatrisante, sédative, décontracturante, et la liste de ses vertus est encore longue. Produit miracle ou poudre de perlimpinpin ? Médecine douce et médecine traditionnelle se prononcent d’une même voix pour la première alternative…
Détox (mais pas que) : excellente protectrice de la muqueuse intestinale, elle constitue en gastroentérologie
une médication de tout premier plan. Absorbée par voie interne, elle est fréquemment employée comme pansement dans les épisodes d’irritation du système digestif (gastroentérite, indigestion…). Activant la reconstruction des cellules lésées et jouant le rôle de détergent, elle exerce également une action de régulation intestinale dans les épisodes de diarrhée ou de constipation. Grâce à son pouvoir d’absorption des gaz intestinaux et des toxines, elle s’invite aussi régulièrement dans les cures détoxifi antes.
Antiseptique : moins agressive que ses homologues chimiques, l’argile peut être utilisée comme antiseptique. Excellent cicatrisant, elle évite entre autres la formation de marques inesthétiques. De par ses facultés d’absorption, elle est fréquemment employée dans le drainage des lésions purulentes de toute nature.
Sédatif : son pouvoir sédatif et décontracturant en fait un précieux allié contre les phénomènes douloureux locaux, de type infl ammatoires ou non.
Cosméto : en masque, elle purifi e la peau et constitue un ennemi particulièrement redoutable pour les boutons purulents ! En lavage, elle redonne aux dents toute leur blancheur. En masque capillaire, elle constitue un très bon rééquilibrant pour les chevelures grasses.
On l’utilise…
En poudre : absorbée sous la forme d’eau argileuse que vous préparerez en délayant deux cuillères à café de poudre d’argile fi ne dans un verre d’orangeade ou d’eau plate et faiblement minéralisée. Laissez reposer quelques heures au frais, puis remuez avant de boire ce mélange. Dans certains cas, on l’emploiera sous forme de poudrage d’argile surfi ne que l’on saupoudrera sur des brûlures, des blessures légères ou un érythème fessier…
En cataplasme : par voie locale externe, l’argile s’emploiera pour soigner les brûlures, les blessures et traumatismes (coups, bosses, entorses…), la fièvre et les coups de chaleur (on dépose alors le cataplasme sur le bas-ventre et sur la nuque…), les rages de dents (on applique dans ce cas le cataplasme sur la joue, mais cela ne dispense pas de consulter rapidement), les abcès et panaris ainsi que les infl ammations diverses (angine, otite, laryngite…).
En cure : au printemps, c’est le moment de faire une cure de trois semaines avec un verre par jour. Si l’on veut prolonger les bienfaits de l’argile, il est possible de poursuivre pendant trois mois (avec des semaines de pause)
Préparer un cataplasme
Certaines marques commercialisent de la pâte d’argile prête à l’emploi. Vous pouvez aussi préparer le cataplasme vous-même en diluant de la poudre d’argile dans de l’eau que vous laisserez reposer. La pâte obtenue ne doit être ni trop fl uide, ni trop épaisse. En général, on laisse l’argile sur la partie à traiter jusqu’à ce qu’elle soit quasiment sèche et se retire facilement. Les restes s’enlèvent tout simplement à l’eau tiède.
Les adresses d’Edith
La Vie Claire 105 rue d’Artois à Olivet
Pharmacie de la Poste 6 rue des Carmes à Orléans
Biocoop 40 rue Gabriel Debacq à Saran