Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

Les gestes verts à adopter au quotidien

Le mois de février dernier a été celui de tous les records : jamais il n’avait fait aussi chaud en début d’année. Mais cela ne se limite pas à un seul mois. En fait, chaque année qui passe est encore plus déréglée, climatiquement parlant, que la précédente, avec des conséquences gravissimes (intensité des cyclones et tornades, augmentation des feux de forêts, fonte des glaces, pauvreté, maladies, biodiversité en péril…). En multipliant les gestes verts, et à condition qu’ils soient partagés par le plus grand nombre, peut-être cela contribuera-t-il à freiner, un tant soit peu, la course vers le pire ?

Cette fois, la guerre est déclarée. Non seulement contre le Covid-19, mais aussi contre le  changement climatique qui est en train de s’opérer de manière spectaculaire. Nous ne rappellerons pas les effets à plus ou moins long terme du dérèglement en cours, nous vous donnerons seulement quelques « trucs » pour limiter dans la vie de tous les jours les pollutions et les gaspillages, en se disant que si chacun, chacune, dans le monde, les applique, nous arriverons peut-être, collectivement, à éviter que les choses n’empirent. Mais cela ne va pas sans contraintes. C’est un effort, une somme d’efforts même, que de remplacer des habitudes néfastes par d’autres, bénéfiques pour l’environnement. Et si ça ne suffit pas à motiver les troupes, rappelons que c’est souvent bon aussi pour le porte-monnaie !

On fait le tri

Franchement, il y a de quoi s’y perdre, entre une bouteille en plastique que l’on peut recycler, un pot, en plastique aussi, mais qui n’est pas recyclable, lui, etc. Les exemples abondent. Pour s’y retrouver, Citéo a créé une application très simple. En cas de doute devant un objet, vous n’avez qu’à sortir votre smartphone, lancer l’appli « Guide du tri » (www.citeo.fr), saisir le nom ou la marque de l’emballage, et vous saurez s’il faut trier, jeter, dans quel bac, etc.

On économise l’énergie

Les Français sont actifs au quotidien pour réduire leur consommation d’énergie. Les deux premières habitudes prises en ce sens concernent l’usage de la lumière : 6 Français sur 10 y sont vigilants (62 % les éteignent davantage et 59 % privilégient des ampoules à basse consommation). Les deux actions qui suivent concernent l’utilisation du chauffage : 54 % baissent ou éteignent le chauffage en cas d’absence ; 50 % chauffent moins les pièces inoccupées*. Des chiffres en hausse, car la prise de conscience est effective même si les encouragements de l’État dans ce sens ne datent pas d’hier. Nous rappellerons donc qu’il faut éteindre la lumière quand on sort d’une pièce et ne pas laisser les appareils en veille. Il s’agit aussi de moduler le chauffage en fonction des pièces (ne pas surchauffer les chambres la nuit, le corps, de toute façon, n’est pas fait pour ça ; la couette suffit, et s’il le faut, mettez une couverture supplémentaire, ou un édredon !). Pensez aussi à vérifier l’isolement : c’est d’abord par la toiture que s’échappe la chaleur, suivie des fenêtres, des murs et des sols. Quelques petits trucs de bon sens : installez les plans de travail près des fenêtres, attendez que votre bac à linge soit rempli pour faire une machine, et dégivrez le frigo. Cette dernière action vous permettra d’économiser jusqu’à 30 % d’électricité !

On prend soin de l’eau

Hormis des conseils évidents pour économiser ce liquide précieux – ne pas laisser couler l’eau pendant la toilette et notamment le brossage des dents, préférer la douche rapide au bain (soit moitié moins d’eau utilisée) –, les défenseurs de l’environnement encouragent à en prendre soin en invitant les usagers à utiliser des lessives sans phosphates, ces derniers étant destructeurs de vie aquatique. Ils rappellent aussi à bon escient que les peintures et les solvants doivent rejoindre la déchetterie, et non pas votre évier ni même les caniveaux…

Économiser jusqu’à 30% d’électricité !

On jardine durable

C’est encore d’économie d’eau qu’il s’agit ici. Car il y a plein de moyens d’en réaliser dans votre carré de verdure : en récupérant l’eau de pluie ; en installant de l’herbe coupée, des copeaux de bois, du paillage, au pied des végétaux pour absorber l’eau et conserver l’humidité ; en arrosant le soir, quand l’évaporation est moins forte (50 % d’eau économisée). Le jardin, c’est aussi l’endroit idoine pour passer, sous votre entière responsabilité, en mode écolo et développement durable. Vous pouvez y bannir les pesticides et insecticides au bénéfice du compost et de plantes qui éloignent les bêbêtes. Vous pouvez aussi, en fonction de la place, mettre des arbres et réduire ainsi, à votre niveau, la pollution au CO2.

On se déplace plus vert

Pas de scoop : les moyens de moins polluer, vous les connaissez. Les transports en commun, le vélo, la marche à pied, le roller, la trottinette. En plus, on économise les frais de stationnement. Si vous devez quand même utiliser la voiture, ce qui arrive, les spécialistes préconisent de conduire en douceur et de faire contrôler le filtre à air et le pot d’échappement (si vous ne le faites pas, la police le fera pour vous à l’aide d’un capteur. Risques encourus si le taux de monoxyde de carbone dépasse 4,5 % : contravention de 90  et délai de 48 heures pour faire réparer la voiture). En parlant de voiture, il est préconisé de laver ou faire laver son véhicule dans une station de lavage, celle-ci, contrairement à l’allée devant chez vous, étant pourvue d’un circuit d’évacuation des eaux usées.

Écolo au bureau

La machine à café, vous y avez pensé ? Avec tous ces gobelets en plastique, toutes ces capsules, ces touillettes ? Alors qu’une bonne cafetière, une bonne théière, et chacun son mug feront largement l’affaire (et seront infiniment plus économiques). Même ordre d’idée avec la bouteille d’eau en plastique, avantageusement remplaçable par une bouteille en verre ou une gourde remplie d’eau du robinet (celle-ci est à consommer aussi chez soi ; c’est 50 fois moins cher que l’eau minérale). À la cantine aussi, il s’agit de faire attention : l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe) a calculé que chaque repas en restauration collective générait 200 grammes degaspillage alimentaire. Ajustez les proportions !

Passons au bureau proprement dit, un véritable nid à gaspi qui engendre 125 kg de déchets/an/employé, dont ¾ de papier. Économisez-le en n’imprimant que le strict nécessaire, recto-verso, sans les photos. Quant aux mails, eux aussi sont générateurs de pollution, nous informe l’Ademe. En termes de CO2, un mail pollue autant qu’un sac plastique. Astuces pour en limiter les effets néfastes : les classer dès leur arrivée, éliminer les spams, supprimer ce qui n’est pas utile, se désabonner des newsletters que l’on reçoit sans jamais les lire, utiliser des images basse définition, limiter les pièces jointes (préférer le lien quand c’est possible), éviter surtout d’envoyer une pièce jointe au collègue d’à côté alors qu’une clé USB fera l’affaire, fermer les onglets inutilisés, vider le cache, les cookies et l’historique. Tout cela afin d’alléger les data centers en surchauffe sous les glaces polaires…

*ADEME / OpinionWay. 2018/11 : « Les Français et l’environnement »

 

Les moteurs de recherche aussi
Quand on songe que chaque recherche sur Google génère 7 grammes de CO2 et qu’il y a plus de 3,5 milliards de requêtes par jour (soit 500 kg de CO2 produits chaque seconde, via les sources d’énergie qui alimentent les serveurs)… Bien sûr, conscient du problème, ce géant du Net cherche à utiliser des énergies renouvelables pour limiter son empreinte carbone. Mais d’autres moteurs, moins connus, sont carrément considérés comme « verts » par Greenpeace. Ecosia, par exemple, consacre 80 % de ses bénéfices publicitaires à la plantation d’arbres, Lilo, groupe français, 50 % de son chiffre d’affaires à des projets sociaux et environnementaux.

 

Sébastien Drouet

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