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Les Perrières, ferme pionnière

Il n’y avait pas beaucoup de fermes comme celle-ci à l’époque, on peut même dire que ses créateurs ont été des précurseurs : sur 15 ha au total, la ferme des Perrières, à SAINT-HILAIRE-SAINT-MESMIN, produit et vend des fruits et légumes en agriculture biologique depuis 1964 !

La famille Carré fait figure de pionnière dans le développement de l’agriculture biologique. En 1964, alors que le virage vers la chimie était en train de s’effectuer, suivi par l’ensemble de la profession, elle décidait de rester sur le naturel. Pas facile à l’époque de ne pas emprunter la voie choisie par les collègues. Mais la ferme des Perrières a tenu bon ! Depuis le départ en retraite de Catherine Carré, belle-fille des fondateurs, en décembre 2015, Éric Duriez, ingénieur en agriculture qui officiait jusqu’alors dans la pépinière ornementale, a pris la suite : « Je suis paysan avant tout. Je suis arrivé deux ans avant le départ en retraite de Catherine pour apprendre le métier, car bien qu’issu du milieu agricole, je ne suis ni maraîcher ni arboriculteur à l’origine. Mais j’étais déjà intéressé par le bio, j’avais fait mon mémoire de fin d’études sur ce thème. »

Au niveau local, l’activité commerciale se partage entre la vente directe à la ferme (mercredi 15h-19h, jeudi 17h-19h, vendredi 14h30-19h30) et le marché du quai du Roi à Orléans le samedi matin. Les amateurs et amatrices de fruits et légumes se fournissent là en salades, radis, choux, courges, poireaux, oignons, carottes, céleris – la liste est longue. Par ailleurs, une partie des produits rejoint des revendeurs, des magasins spécialisés, les Paniers du Val de Loire, ou la centrale d’achat des magasins Biocoop. On va ainsi retrouver des productions de la ferme des Perrières en région parisienne.

Une nourriture plus saine dans un environnement  préservé.

50 nuances de green

La ferme occupe une dizaine de personnes sur l’année, en comptant les saisonniers embauchés pour les plantations, le désherbage, les récoltes… Un local est réservé à la vente – on y trouve aussi des produits, bio bien sûr, de collègues des environs (confitures, fromages, etc.) –, d’autres bâtiments au stockage, et de vastes espaces sont dédiés à la culture, que ce soit notamment sur les 6 ha de vergers (pommes, poires, cerises, kiwis) ou sous la serre de 2 300 m2, où les rangs, de différents tons verts, composent un vrai tableau. Un rendu, visuel mais pas seulement, qui demande, par rapport au maraîchage traditionnel, plus de travail, car il faut mettre en place des techniques permettant de lutter contre la mauvaise herbe : travail du sol, paillage, binage mécanique, plantations manuelles. Et permettant de lutter aussi contre les insectes, ce qui réclame des trésors de savoir-faire, les plantes devant rester en bonne santé pour résister aux maladies. « C’est donc plus cher, clairement, indique Éric Duriez. Or, c’est une nourriture plus saine – le principal atout du bio – dans un environnement préservé. » Mais, cela ne protège pas du gel et autres intempéries !

Toutefois, quel que soit le climat, le bio est dans l’air du temps : c’est tellement vrai qu’il attire les convoitises, y compris de personnes pas forcément convaincues à la base, mais qui voient l’intérêt commercial de l’affaire et réinventent un système conventionnel, ce qui n’est pas le but au départ. Et qui n’est pas celui de la ferme des Perrières, qui, si elle a évolué en 56 ans dans ses pratiques, reste fidèle à ses principes !

165, rue des Perrières, à Saint-Hilaire-Saint-Mesmin
02 38 76 32 66
www.la-ferme-des-perrieres.fr
Voir conditions de vente pendant la période de confinement sur le site.

Sébastien Drouet

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