Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

« Les Roses poudrées » cultivent la vie face au cancer

Laëtitia, Valérie, Véronique vibrent d’espoir et offrent de belles journées, aux femmes touchées par le cancer. Une association créée en 2019, qui fonctionne toute l’année et pas seulement en octobre.

Valérie Legrand
46 ans, mariée, deux enfants, en récidive.
« Je suis une jolie femme toute plate, pas toujours en grande énergie, mais je profite des bons moments. »

Véronique Geay
56 ans, divorcée, deux enfants, en récidive.
« Il s’est créé un lien unique et puissant entre nous toutes, ce sont des rencontres magnifiques. »

Laëtitia Holes
40 ans, pacsée, 3 enfants, en rémission.
« J’ai pris conscience de mon corps et je me sens plus féminine qu’avant et j’arrête de toujours vouloir être au top ! »

Véronique Montaufier
40 ans, en couple, 1 enfant, en rémission.
« Je me mets moins de pression, ma nouvelle devise : si ce n’est pas vital, ce n’est donc pas primordial. »

Unies, chacune avec son histoire

Ça commence par la découverte d’une petite boule au niveau du sein.

Quand Valérie la remarque, il y a neuf ans, elle en parle avec son médecin, qui ne s’inquiète pas plus que ça, et puis suivent les examens. Le diagnostic tombe : cancer stade 3 et grossesse du petit troisième confirmée. « C’est l’effet d’une douche froide quand cela arrive. Le sol disparaît sous mes pieds. Je pense tout de suite à mes enfants avec la peur de les abîmer, de les abandonner. » Puis en 2018, c’est la récidive. Des opérations, une double ablation et une autre façon d’envisager la vie pour Valérie : « J’ai rapidement compris que je devrais maintenant vivre avec le cancer, et donc faire en sorte de vivre le plus longtemps possible et le mieux possible. » Aujourd’hui, elle exprime sa sensibilité artistique à travers, l’écriture, la photo et
la peinture.

Quand on lui a annoncé son cancer, Véronique Geay n’a pas vraiment réalisé ce qui l’attendait : « avec du recul, je me suis battue comme une guerrière. Finalement ce cancer m’a appris à dire non ! » Pour Laëtitia, aide-soignante, tout est allé très vite, l’échographe lui dit immédiatement que ce qu’il voit n’est pas très joli : « le jour du diagnostic je savais déjà, par contre mon conjoint ne s’y attendait pas. Même si je l’avais prévenu et il ne pensait pas et n’avait pas compris que j’allais me faire retirer le sein. » Laëtitia a eu une ablation totale du sein gauche, chimiothérapie et radiothérapie, sous hormonothérapie, elle est en rémission. Si chaque histoire est singulière, il y a des liens qui se créent quand on doit faire face à la maladie. Véronique Montaufier a un fils autiste, Asperger et hyperactif, alors l’annonce du cancer c’était une nouvelle épreuve pour elle et sa famille. Après le choc, ils ont pris du recul : « nous profitons de chaque petit moment de bonheur qui s’offre à nous, nous en profitons pour vivre au ralenti encore plus qu’avant ! » Après et avec la souffrance, elles donnent de la place au meilleur que peut leur offrir la vie.

Se soutenir

Avec nos bonnes copines on aime partager une séance de rigolade autour d’un café, d’un thé, et même un rendez-vous beauté…

Elles aussi, sauf qu’elles se sont rencontrées avec leur cancer, grâce à l’association Les Roses Poudrées, créée en 2019 par Valérie. L’idée c’est que des femmes atteintes d’un cancer puissent se retrouver pour une séance photo, un cours de maquillage et ainsi se réconcilier avec leur image.

Laëtitia a découvert Les Roses grâce au magazine. C’est une jolie façon de partager son expérience avec la maladie et de rompre l’isolement. « Partager, c’est se montrer dans ses forces et ses faiblesses, et c’est fou comme cela autorise les autres à faire pareil… ainsi on peut s’entraider », conclut Valérie.


Propos recueillis par Marie-Zélie Cupillard

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