Comme nous l’explique Odile Chabrillac, psychothérapeute, journaliste et naturopathe, dans son livre Âme de Sorcière : ou la magie au féminin. Vous aussi vous pouvez le faire. Marie-Zélie Cupillard
L’idée du livre lui est venue en faisant le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, auteur de plusieurs livres à succès (Petit Éloge de l’ennui, Une détox et ça repart, Retrouver confiance en soi…) il lui fallait un nouveau projet et le sujet la passionne : « J’ai fait beaucoup de recherches, j’ai découvert l’histoire des sorcières c’est aussi l’histoire des violences faites aux femmes. » Mais elle précise que justement, cela ne se réduit pas à une histoire de femmes, même si historiquement c’est le cas. Tout être humain est apte à s’ouvrir et à construire un monde d’écoute et de respect. Selon l’auteur, il y a quatre piliers fondamentaux chez les sorcières : être relié à son corps, à la nature, à l’autre et relié à la spiritualité. Odile Chabrillac définit la magie comme la capacité de choisir une direction et d’y mettre de la puissance. « Plus on travaille son pouvoir, plus on est aligné et moins on est parasité par son ego. Toutes les intentions animées par notre ego ne fonctionnent pas. » Sortir des émotions et de la dualité du bien et du mal, du jugement, pour se centrer sur l’amour, est une des clefs, voici quelques conseils développés dans son ouvrage, pour y arriver.
Le rapport au corps
Il faut se réapproprier son corps ; culturellement, socialement et politiquement, cela a toujours été un enjeu de pouvoir et d’abus de pouvoir. Notre corps est une boussole, par rapport à nos ressentis, notre perception, notre intuition, c’est le corps qui porte nos réponses. D’ailleurs tous les enjeux de pouvoirs consistent à couper les gens de leur corps pour leur faire croire que les réponses sont à l’extérieur d’eux alors que c’est le contraire. Nous devons lui faire confiance et l’écouter. Une douleur exprime un besoin de notre corps. Il est important de faire des cures de détox régulières, car alléger notre corps (en supprimant l’alcool, le sucre, la viande) c’est aussi alléger notre esprit. Cela consiste aussi à faire une pause digitale et ainsi prendre de la distance, à s’ouvrir à de nouvelles pratiques comme le yoga ou le taï-chï, apprendre à ne rien faire, afin de s’apaiser, de se rendre disponible. On peut également se décharger des énergies négatives en prenant un bain avec du gros sel, ou encore purifier sa maison en faisant brûler de la sauge. Enfin on peut se connecter avec la terre en imaginant que nos pieds ont des racines pour en retirer une énergie positive et aussi rejeter notre angoisse, notre tristesse et notre colère.
Développer son intuition
C’est une faculté à la portée de tous, à condition d’y croire et de la travailler. Tout comme les chanceux croient en leur chance, il faut écouter sa voix intérieure, se faire confiance. Et ne pas confondre l’intuition, qui est une seconde clairvoyance, avec un désir, un préjugé ou une projection. En notant régulièrement ses intuitions dans un carnet, cela permet de prendre du recul et d’être honnête avec soi-même. Le pire ennemi de l’intuition c’est le stress, il faut se relaxer régulièrement, pour se rendre plus perméable aux messages de la vie.
Mais il faut aussi faire preuve de patience et de discernement, attendre de constater plusieurs signes qui vont dans le même sens, avant de prendre des décisions hâtives. Enfin l’auteur nous conseille de cultiver une transe légère, qui consiste à un lâcher-prise du mental, et laisse le corps s’exprimer, en dansant sur une musique intense et en répétant les mêmes gestes jusqu’à l’épuisement. Ainsi libéré de son fonctionnement habituel, une nouvelle présence au monde s’ouvre à nous.
Âme de Sorcière ou la magie au Féminin Odile Chabrillac – Éditions Solar