Le magazine féminin des Orléanaises (depuis 2010)

L’Oiseau bleu va ployer ses ailes

Les clients, ou clientes plutôt, bien que quelques messieurs fassent le voyage, viennent de loin, Chinon, Amboise, Blois même, pour se ravitailler ici en boutons, fermetures Éclair et fils de couleurs. C’est que l’adresse est connue depuis l’immédiat après-guerre, époque qui a vu la sortie du nid de L’Oiseau bleu, ancienne chemiserie devenue mercerie. Plusieurs gérants se sont alors succédé, jusqu’à l’arrivée en 1992 de Martine Renard, qui a racheté le commerce de Mme Spiessert, de la célèbre famille propriétaire du cirque Pinder.

On trouve ici, délicatement rangés dans de petites boîtes ou disposés en évidence à portée du regard, aiguilles, fils, galons, rubans, mais aussi collants, ouvrages, boîtes à couture, petites nappes, canevas, de façon à élargir la gamme.

Tout au long de la journée, la boutique, qui jouit d’une large façade sur l’avenue, ne désemplit pas. Martine Renard accueille une clientèle majoritairement féminine donc, assez âgée dans l’ensemble, même si une certaine jeunesse franchit le seuil du magasin, « fournisseur officiel de velours pour les faluches des étudiants en médecine », s’amuse la commerçante, qui envisage de revendre d’ici un an. Qui après elle ? Difficile à dire. Une autre mercière ? Probablement pas. Le secteur décline, sans compter la concurrence d’Internet. Pourtant, que ce soit à la commande ou dans les grandes surfaces, le matériel sous blister ne convient pas à tout le monde. Surtout pas aux vraies couturières, qui préfèreront toujours s’approvisionner, et trouver des conseils avisés, dans les merceries traditionnelles. Tant qu’elles existeront…

L’Oiseau bleu, 11, avenue de Grammont, Tours
02 47 64 34 27

Martine Renard envisage de revendre d’ici un an.
Mais qui après elle ?

(Visited 81 times, 1 visits today)
Partager sur facebook
Partager sur email
Partager sur whatsapp
error: Ce contenu est protégé par la propriété intellectuelle des rédacteurs et rédactrices d\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\'Edith Magazine.