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Ludovic de Villèle Avocat à cheval

Olivetain d’adoption, Ludovic de Villèle partage sa vie entre ses deux passions : le droit et le cheval. Touche à tout, l’avocat vient d’être décoré de l’ordre national du mérite.

 

Fils d’un colonel de l’armée de terre et d’une mère au foyer qui a élevé huit enfants, petit-fils d’un ancien écuyer du Cadre Noir de Saumur, une scolarité à Saint-Charles, puis à la Providence, un style classique agrémenté d’une pointe de dandysme : Ludovic de Villèle porte bien sa particule.

Ce jour-là, en homme pressé, il arrive de Paris via la section équestre du régiment de cuirassiers d’Olivet. À l’endroit-même où, à 16 ans, alors qu’il pratique l’équitation depuis quatre années et qu’il collectionne les posters de grands champions, il annonce qu’il veut devenir cavalier de compétition. Après avoir pris des cours avec Michel Bertraneu – en échange du nettoyage de quelques boxes –, Ludovic, sur les conseils du champion olympique qui habite alors Ardon, se concentre sur ses études. « Aimant la philo, plutôt bon en français et nul en maths, je voulais faire un métier qui me rapporte du fric et du temps », se souvient-il. Pour pouvoir continuer à vivre sa passion pour le cheval. Il sera avocat, dans une famille où l’on ne prise guère cette profession. « Elève très médiocre, jamais premier, j’ai effectué mes études de droit comme les bébés font leurs dents : avec douleur », confesse le récipiendaire lorsque lui sont remises les insignes de chevalier de l’Ordre national du Mérite. Il décroche le diplôme en 1994 et, pour joindre l’utile à l’agréable, entre dans un cabinet parisien où il va, comme avocat stagiaire, s’occuper notamment d’affaires dans le milieu équestre.

Avocat du diable

La même année, il s’installe à son compte à Paris, avant d’ouvrir en 2000 un cabinet secondaire à Olivet : droit du travail, de la fonction publique territoriale et des étrangers (il est le défenseur du préfet). « J’aime être l’avocat du diable », résume Ludovic de Villèle qui évoque son métier avec passion. Celui-ci lui laisse tout de même le temps d’exercer d’autres activités : conseiller municipal d’Olivet depuis 2001, commissaire aux courses de l’hippodrome d’Orléans, administrateur des Amis du Cadre Noir de Saumur, président de la commission juridique et disciplinaire de la Fédération Française d’Équitation, prof de droit à Paris, Evry, Bucarest et Marrakech, auditeur de l’Institut des hautes études de la défense nationale.

« Le cheval m’a tout apporté, résume Ludovic de Villèle : le choix de mon métier, ma fonction au sein de la Fédération, et… ma fiancée ». Marie-France est la fille d’un ancien écuyer en chef de Saumur. Il l’a rencontrée en préparant une exposition à caractère équestre. Ils vont bientôt se marier. Comme il se doit. λ


Bio express

Naissance à Neuilly-sur-Seine en décembre 1966.

En 1994, il obtient son Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat.

Élu conseiller municipal d’Olivet en 2001.

Été 2012 : sortie aux éditions Grandvaux du livre « Gaston d’Illiers, catalogue raisonné »,
dont il a cosigné les textes.

Le 12 septembre 2012, il est décoré des insignes de chevalier dans l’Ordre national du Mérite
par Marc Guillaume, secrétaire général du Conseil constitutionnel.


 

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